Né le 18 décembre 1892 à Bouvron (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique), Mort à l’hôpital le 11 août à Savenay (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique) des suites de blessures à Bouvron sur la route de Blain le 9 août ; cheminot ; victime civile.

Julien Tessier était commis de 2e classe à Saint-Nazaire. Il était marié et père d’un enfant et domicilié à Saint-Michel au Pallet. Le 9 août 1944, Pierre Fourage et Jean Auray qui circulaient sur la route de Blain vers Bouvron refusèrent aux Allemands la réquisition de leur vélo et furent abattus. Julien Tessier, atteint de surdité, fut également blessé mortellement. Il n’aurait pas entendu les sommations. Il reçut une balle explosive qui lui broya le bras droit. Il tomba de son vélo et reçu une deuxième balle dans les reins qui lui perfora les intestins. Il mourut deux jours tard à l’hôpital, à Savenay (Loire-Inférieure).
Les troupes allemandes qui voyaient s’avancer les troupes américaines étaient particulièrement nerveuses. En effet la veille les communes voisines de Blain et Fay-de-Bretagne venaient d’être libérées, il s’agissait de quelques heures pour voir la libération mais ce sont les soldats allemands qui revinrent occuper la commune de Bouvron.
Il obtint la mention « Mort pour la France » apposée sur son acte de décès.
Son nom figure sur la stèle de la gare, à Nantes
Il n’a pas été possible de trouver son acte de décès.
On cite aussi un Tessier, âgé de 21 ans, domicilié à Trignac, qui aurait été exécuté à la même époque à Campbon.
Sources

SOURCES : Arch. Dép. Loire-Atlantique, 305 J 2. — Jean-Pierre Sauvage, Xavier Trochu, Mémorial des victimes de la persécution allemande en Loire-Inférieure 1940-1945, Nantes, 2001. — Ouest-France, 16 août 1964.— Véronique Desormeaux et Clément Gosselin dans le Mémorial des cheminots victimes de la répression 1940-1945, Perrin/SNCF, Paris, 2017.— Mémorial Genweb.

Claude Pennetier

Version imprimable