Né le 3 septembre 1887 à Kentrech en Lorient (Morbihan) ; abattu le 3 août 1944 par des militaires allemands à Broons (Côtes-du-Nord ; Côtes d’Armor) ; premier maître fourrier de la flotte ; civil.

Il était le fils d’Édouard Thomas et de Marie Allanic.
Dans les jours qui précédèrent la Libération du département des Côtes-du-Nord du 1er au 18 août 1944, les troupes allemandes cherchèrent à se mettre en sécurité dans les grandes bases navales qu’elles occupaient à Brest (Finistère) et à Lorient (Morbihan). Subissant le harcèlement de la Résistance, elles se livrèrent à des crimes commis sans objectif militaire, tuant de paisibles gens au travail dont le seul tort fut d’être au mauvais endroit au mauvais moment. Ce fut durant cette période que près de 50% des 700 victimes recensées dans le département furent abattues, massacrées.
Le 3 août 1944, des militaires allemands à bord d’un camion de passage à Broons arrêtèrent deux personnes qui circulaient à vélo, après un contrôle, ils laissèrent repartir l’un d’eux. Voulant voler la bicyclette d’Edouard Thomas, l’un des militaires lui asséna un coup de crosse, puis il l’abattit et l’acheva à coups de crosse. Le méfait accompli, le groupe reprit place dans le camion et se dirigea en direction de Rennes (Ille-et-Vilaine). Édouard Thomas avait 57 ans.
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Site des Lieux de Mémoire du Comité pour l’Étude de la Résistance Populaire dans les Côtes-du-Nord
Sources

SOURCES : Arch. Dép. Côtes d’Armor 2W235, 2W236, 165J2 (fonds Boulbain). – Alain Prigent et Serge Tilly, L’occupation allemande dans les Côtes-du-Nord (1940-1944, Les Lieux de Mémoire, Cahiers de la Résistance Populaire dans les Côtes-du-Nord, n°10 (2004) et n°11 (2005).

Alain Prigent, Serge Tilly

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