Né le 27 novembre 1887 Plouay (Morbihan) ; abattu le 3 août 1944 par des soldats allemands à Plumaugat (Côtes-du-Nord, Côtes d’Armor) ; retraité des chemins de fer ; civil.

Alexandre Elias était le fils de Joseph Élias et de Marie Cahérec. Epoux Marie Priou, le couple réfugié venant de Rennes (Ille-et-Vilaine) demeurait à Plumaugat.
Dans les jours qui précédèrent la Libération du département des Côtes-du-Nord du 1er au 18 août 1944, les troupes allemandes cherchèrent à se mettre en sécurité dans les grandes bases navales qu’elles occupaient à Brest (Finistère) et à Lorient (Morbihan). Subissant le harcèlement de la Résistance, elles se livrèrent à des crimes commis sans objectif militaire, tuant de paisibles gens au travail dont le seul tort fut d’être au mauvais endroit au mauvais moment. Ce fut durant cette période que près de 50% des 650 victimes recensées dans le département furent abattues, massacrées.
Le 3 août 1944, une unité de l’armée allemande qui circulait en camion sur la route de Caulnes à Plumaugat sema la terreur sur son passage. Quatre paisibles habitants de Plumaugat furent abattus sans raison : Gaston Dujardin, Frédéric Durot, Alexandre Elias et Eugène Bouvier.
A La Touche en Plumaugat, Alexandre Elias fut abattu de deux balles, l’une dans la poitrine l’autre dans la tempe, balles tirées d’un camion en marche : il avait 57 ans.
Le nom d’Alexandre Elias figure sur La stèle du bas du bourg de Plumaugat.
.
Site des Lieux de Mémoire du Comité pour l’Étude de la Résistance Populaire dans les Côtes-du-Nord
Sources

SOURCES : Arch. Dép. Côtes d’Armor, 2W236. – Archives de l’ANACR. – Alain Prigent et Serge Tilly, L’occupation allemande dans les Côtes-du-Nord (1940-1944), Les Lieux de Mémoire, Cahiers de la Résistance Populaire dans les Côtes-du-Nord, n° 10 (2004) et n° 11 (2005).

Alain Prigent, Serge Tilly

Version imprimable