Né le 2 juillet 1921 à Jau (Jau-Dignac-et-Loirac, Gironde), abattu le 28 juillet 1944 à Saint-Gilles-du-Mené (Côtes-du-Nord, Côtes-d’Armor) ; FFL-SAS.

Sur le mémorial SAS de Plumelec
Sur le mémorial SAS de Plumelec
SOURCE :
Photos Jean-Pierre et Jocelyne Husson
Le mémorial international des SAS</br> à Sennecey-le-Grand
Le mémorial international des SAS
à Sennecey-le-Grand
SOURCE : Site 22sas12.over-blog.com
André Coquette était le fils d’Achille Coquette, maçon, et de Marie Guillaume, sans profession. Célibataire, il était domicilié chez ses parents.

En 1939, André Coquette s’engagea dans la marine et fut affecté sur le croiseur Émile Bertin aux Antilles. Il rallia les forces françaises libres (FFL) aux États-Unis. Parvenu en Grande-Bretagne, il fut muté en juin 1943 dans les Forces aériennes françaises libres (FAFL) sous le matricule 35872, au sein du 1er Bataillon de l’infanterie de l’Air (1er BIA). Breveté à Ringway, il fut affecté au 2e Régiment de chasseurs parachutistes (2e RCP) ou 4e SAS (Special Air Service) du commandant Bourgoin. La mission des SAS était de saboter les voies de communication et de rassembler, équiper, former, encadrer les maquis bretons, avec pour objectif d’empêcher ou au moins de retarder le transfert vers le front de Normandie des troupes allemandes stationnées en Bretagne.
Dans la nuit du 10 au 11 juin 1944, André Coquette fut parachuté dans le secteur de Duault (Côtes-du-Nord, Côtes-d’Armor). Le lieu de rassemblement dans la ferme de Kerhamon des parachutistes SAS dont la mission était d’y établir la base « Samwest », fut malencontreusement découvert dans la soirée du 11 juin par l’arrivée impromptue d’une voiture allemande égarée. Au petit matin du 12 juin la forêt du Duault fut investie par un détachement allemand important et la ferme fut encerclée. Au cours de l’attaque, cinq parachutistes SAS furent tués : Louis Wéry, André Bondon, Alfred Litzler, Marcel Ruelle et Daniel Taupin. Les autres SAS parvinrent à décrocher et à se replier. Tandis que la plupart d’entre eux passaient dans le Morbihan pour y rallier la base « Dingson » implantée à Saint-Marcel, André Coquette et deux autres SAS, Franz Nedelko alias Francis Morand et François Serville se joignirent au petit maquis du Seilla à Saint-Gilles-du-Mené (Côtes-du-Nord, Côtes-d’Armor) tenu par des Francs-tireurs et partisans français (FTPF). Dans la nuit du 27 au 28 juillet 1944, les FTPF Étienne Carrier et Roger Jerichenson partis en mission furent arrêtés par une patrouille allemande près de Dinan (Côtes-du-Nord, Côtes-d’Armor) et torturés à la Kommandantur de Dinan. Étienne Carrier tint bon et fut sans doute exécuté (son corps ne fut pas retrouvé), tandis que Roger Jerichenson craqua. Le lendemain matin à l’aube, il guida jusqu’au Seilla les soldats allemands qui encerclèrent et attaquèrent la maison abandonnée où sept SAS et maquisards étaient au repos. Malgré leur infériorité en nombre, SAS et FTPF résistèrent quelque temps à l’encerclement de la maison puis, étouffés par les grenades fumigènes, ils furent contraints de sortir et furent tous abattus, les SAS André Coquette et François Serville, ainsi que les FTPF Michel Carrier, Jacques Chesneau Jean-Marie Connan, Jean-Louis Delourmel et Odette Leclerc née Tort, agent de liaison du maquis de Plouasne.
Les corps laissés sur place furent inhumés par des habitants de Saint-Gilles-du-Mené dans une fosse creusée sur le lieu de leur exécution, avant d’être ré-inhumés le 5 août 1944 avec les honneurs religieux et militaires dans le cimetière de Saint-Gilles-du-Mené.
Après la Libération, Roger Jerichenson fut condamné à cinq ans de travaux forcés par le tribunal militaire de Rennes (Ille-et-Vilaine).

L’acte de naissance d’André Coquette porte la mention « décédé le 20 juillet 1944 à Loudéac (Côtes-du-Nord) », mention annulée par jugement du tribunal civil de Lesparre (Gironde) en date du 9 décembre 1948 et remplacée par la mention « décédé le 28 juillet 1944 à Saint-Gilles-du-Mené (Côtes-du-Nord) ». <.br>
André Coquette obtint la mention « Mort pour la France », mention apposée sur son acte de décès qui ne fut dressé en mairie de Saint-Gilles-du-Mené que le 6 septembre 1946. Il a été homologué FFL.

Dans les Côtes-d’Armor, le nom d’André Coquette est inscrit sur deux monuments commémoratifs érigés à Seilla en Saint-Gilles-du-Mené.
Dans le Morbihan, il figure sur le mémorial des parachutistes SAS de la France libre érigé près du moulin de La Grée à Plumelec.
En Saône-et-Loire, il est gravé sur mémorial international des SAS à Sennecey-le-Grand.
Sources

SOURCES : AVCC, Caen, AC 21 P 48 488. — SHD, Vincennes, GR 16 P 141727. — Site Internet FFL-SAS. — Serge Tilly, " Monuments du Tertre du Seilla en Saint-Gilles-du Mené ", site Internet « L’occupation allemande dans les Côtes-du-Nord 1940-1944 », Comité pour l’Étude de la Résistance Populaire dans les Côtes-du-Nord (CERP). — État civil, Jau-Dignac-et-Loirac (acte de naissance) ; Saint-Gilles-du-Mené (acte de décès).

Jean-Pierre Husson, Jocelyne Husson

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