Né le 18 novembre 1920 à Felletin (Creuse), abattu sommairement le 17 juillet 1944 à Alleyrat (Creuse) ; ouvrier bûcheron ; résistant AS.

Gervais Habrial était le fils de Jean Habrial âgé de 37 ans à sa naissance, tapissier, et de Marguerite, Eugénie Lauvergnat âgée de 24 ans, tapissière. Son père ancien combattant de 1914 – 1918, démobilisé en mars 1919, avait épousé le 25 octobre 1919 à Felletin, Marguerite Lauvergnat. Leur fils Jean naquit l’année suivante. En 1944, âgé de 23 ans, il était célibataire et exerçait le métier d’ouvrier bûcheron, peut-être à Saint-Quentin-la-Chabanne, commune voisine de Felletin. Il s’engagea dans la Résistance, rejoignant dans la région d’Aubusson, le maquis d’Alleyrat partie prenante d’un vaste maquis dispersé en plusieurs unités, sous le contrôle de l’Armée Secrète et dont le commandement avait été confié à Jack Brodhurst alias commandant Jack. Son poste de commandement se trouvait sur la commune de Chard. A la mi-juillet 1944 la brigade Jesser, une formation militaire allemande, composée d’éléments de la Wehrmacht, de SS et de divers services de police, pénétra en Creuse, chargée de la répression contre les forces de la Résistance. L’une des colonnes (colonne rapide du commandant Coqui, régiment de sécurité motorisé n°1000) entra dans le département le 14 juillet en venant de Murat (Cantal) et se dirigeant vers le secteur d’Aubusson. Le 15 juillet lors d’une opération au nord d’Aubusson, les troupes allemandes incendièrent les villages d’Alleyrat et de La Rochette. Les 17 et 18 juillet 1944 eurent lieu de nouvelles interventions, dans le but d’éliminer et de disperser les maquis d’Alleyrat. Gervais Habrial fut abattu sommairement le 17 juillet, « tué par une rafale d’arme automatique, alors qu’il tentait d’échapper à l’encerclement » (Marc Parrotin. op. cit.).
Il obtint la mention mort pour la France et son nom est inscrit sur les monuments aux morts de Felletin et de Saint-Quentin- la –Chabanne. Il figure également sur une stèle dressée au lieu de son décès et sur le Mémorial de la Résistance creusoise à Guéret.
Sources

SOURCES : Marc Parrotin Le temps du Maquis, Histoire de la Résistance en Creuse Ed. Verso 1984 et Mémorial de la Résistance creusoise Ed. Verso 2000 — Mémoire des Hommes — Mémorial — genweb — État civil.

Michel Thébault

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