LE JAN François, Marie
Né le 25 octobre 1898 à Ploubezre (Côtes-du-Nord, Côtes d’Armor) ; martyrisé massacré par les Allemands au camp d’aviation de Servel (Côtes-du-Nord, Côtes d’Armor) le 10 juillet 1944 ; civil.
Fils de Jean Marie Le Jan maçon et de Marie Françoise Lucas ménagère, témoin à la naissance Madame la Marquise de Kergariou propriétaire à Lannion, marié, un enfant, tenancier d’un petit débit de boissons et employé de magasin de grains.
Le dimanche 9 juillet 1944, les militaires allemands de passage à Croas-Golou en Trébeurden (Côtes-du-Nord ; Côtes d’Armor) arrêtèrent trois consommateurs alors qu’ils étaient paisiblement installés dans un débit de boissons plus connu sous le nom "Le Corsaire" chez François Le Faucheur. François Le Jan était arrivé la veille, le 8 juillet 1944, chez son neveu François Le Faucheur pour y passer quelques jours.
D’après un témoin présent sur les lieux, vers 15h, une partie de boules se déroula rassemblant dix à quinze personnes, et à laquelle assista sur le bord de l’allée, un soldat allemand. Vers 17h, un groupe d’Allemands à bicyclette se dirigeant en direction de Servel arriva de Trébeurden. Après leur passage, le soldat allemand présent au bord de l’allée de boules, tira un coup de feu en l’air sans raison apparente, puis s’enfuit à travers le bois de Pleumeur-Bodou (Côtes-du-Nord, Côtes d’Armor). D’après Mme Queffeulou, ce groupe de cyclistes rentrait de Pommerit-Jaudy (Côtes-du-Nord, Côtes d’Armor) où il subit de nombreuses pertes lors d’un combat les opposant aux maquisards de la compagnie FTP Roger Barbé. Vers 18h, une quarantaine de soldats allemands venant de la direction de Servel et de Beg-Léguer, arrivèrent sur les lieux, défoncèrent la porte d’entrée du café de Mr Le Faucheur et en expulsèrent tous les occupants, excepté un bébé. Les personnes furent maintenues allongées à terre durant la durée de la perquisition. Les Allemands menacèrent d’arrêter tout le monde et d’incendier la maison. Puis ils quittèrent les lieux et partirent en direction de Trébeurden.
Vers 20h, ils revinrent, accompagnés de SS stationnés à Trébeurden, et arrêtèrent trois hommes François Le Faucheur, François Le Jan et Louis Ollivier, auxquels ils firent traverser la route. Deux officiers allemands firent sortir Mme Le Faucheur pour la questionner dans l’allée de boules, l’un d’eux la menaça en lui posant un pistolet sur la tempe. Leurs menaces furent mises à exécution, dans une grange ils récupérèrent un bidon d’essence, en déversèrent le contenu et mirent le feu au débit de boissons qui fut complètement détruit sous les yeux de tous.
François Le Faucheur, François Le Jan et Louis Ollivier furent emmenés, tous les trois, en camion, les mains liées, jusqu’au terrain d’aviation de Servel occupé par la Luftwaffe.
Le lendemain 10 juillet 1944 ils y furent assassinés. Leurs corps furent découverts le 13 août 1944 après la Libération, dans une fosse à proximité du camp d’aviation de Servel près de Lannion, ils avaient tous été horriblement martyrisés.
François Le Jan avait 46 ans, son nom figure sur Le Monument du terrain d’aviation, Servel en Lannion.
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Site des Lieux de Mémoire du Comité pour l’Étude de la Résistance Populaire dans les Côtes-du-Nord
Le dimanche 9 juillet 1944, les militaires allemands de passage à Croas-Golou en Trébeurden (Côtes-du-Nord ; Côtes d’Armor) arrêtèrent trois consommateurs alors qu’ils étaient paisiblement installés dans un débit de boissons plus connu sous le nom "Le Corsaire" chez François Le Faucheur. François Le Jan était arrivé la veille, le 8 juillet 1944, chez son neveu François Le Faucheur pour y passer quelques jours.
D’après un témoin présent sur les lieux, vers 15h, une partie de boules se déroula rassemblant dix à quinze personnes, et à laquelle assista sur le bord de l’allée, un soldat allemand. Vers 17h, un groupe d’Allemands à bicyclette se dirigeant en direction de Servel arriva de Trébeurden. Après leur passage, le soldat allemand présent au bord de l’allée de boules, tira un coup de feu en l’air sans raison apparente, puis s’enfuit à travers le bois de Pleumeur-Bodou (Côtes-du-Nord, Côtes d’Armor). D’après Mme Queffeulou, ce groupe de cyclistes rentrait de Pommerit-Jaudy (Côtes-du-Nord, Côtes d’Armor) où il subit de nombreuses pertes lors d’un combat les opposant aux maquisards de la compagnie FTP Roger Barbé. Vers 18h, une quarantaine de soldats allemands venant de la direction de Servel et de Beg-Léguer, arrivèrent sur les lieux, défoncèrent la porte d’entrée du café de Mr Le Faucheur et en expulsèrent tous les occupants, excepté un bébé. Les personnes furent maintenues allongées à terre durant la durée de la perquisition. Les Allemands menacèrent d’arrêter tout le monde et d’incendier la maison. Puis ils quittèrent les lieux et partirent en direction de Trébeurden.
Vers 20h, ils revinrent, accompagnés de SS stationnés à Trébeurden, et arrêtèrent trois hommes François Le Faucheur, François Le Jan et Louis Ollivier, auxquels ils firent traverser la route. Deux officiers allemands firent sortir Mme Le Faucheur pour la questionner dans l’allée de boules, l’un d’eux la menaça en lui posant un pistolet sur la tempe. Leurs menaces furent mises à exécution, dans une grange ils récupérèrent un bidon d’essence, en déversèrent le contenu et mirent le feu au débit de boissons qui fut complètement détruit sous les yeux de tous.
François Le Faucheur, François Le Jan et Louis Ollivier furent emmenés, tous les trois, en camion, les mains liées, jusqu’au terrain d’aviation de Servel occupé par la Luftwaffe.
Le lendemain 10 juillet 1944 ils y furent assassinés. Leurs corps furent découverts le 13 août 1944 après la Libération, dans une fosse à proximité du camp d’aviation de Servel près de Lannion, ils avaient tous été horriblement martyrisés.
François Le Jan avait 46 ans, son nom figure sur Le Monument du terrain d’aviation, Servel en Lannion.
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Site des Lieux de Mémoire du Comité pour l’Étude de la Résistance Populaire dans les Côtes-du-Nord
Sources
SOURCES : Arch. Dép. Côtes d’Armor, 2W236. – Archives de l’ANACR. – Alain Prigent et Serge Tilly, L’occupation allemande dans les Côtes-du-Nord (1940-1944), Les Lieux de Mémoire, Cahiers de la Résistance Populaire dans les Côtes-du-Nord, n° 10 (2004) et n° 11 (2005).
Alain Prigent, Serge Tilly
