Né le 6 mai 1900 à Soissons (Aisne), mort le 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne) ; victime civile.

Léon, Marie, Antoine, Hubert De Lavérine
Léon, Marie, Antoine, Hubert De Lavérine
crédit : MémorialGenWeb
maison De Lavérine, à Oradour-sur-Glane
maison De Lavérine, à Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga
maison De Lavérine, à Oradour-sur-Glane
maison De Lavérine, à Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga
maison De Lavérine, à Oradour-sur-Glane
maison De Lavérine, à Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga
Léon – dit Hubert de Lavérine était le fils de Joseph François Léon Albert (né le 19 juillet 1865, à Lagarde-Enval, Corrèze), capitaine au 67e régiment d’infanterie stationné à Soissons, habitant au 16 de la rue du Pot-d’Étain, et de son épouse Madeleine Elmire Rose née Logerotte (née le 1er septembre 1869, à Lille et décédée le 6 février 1952, à Cannes) sans profession. Ses parents s’étaient mariés le 28 avril 1889 à Brive-la-Gaillarde (Corrèze).
Il était le cadet d’une fratrie de quatre enfants, Gaston (né en 1890), Odette (née en 1894), Joseph (né en 1897).
Son grand-père paternel était Léonard de Lavérine (né le 25 juillet 1822 et décédé le 24 octobre 1912, à Oradour-sur-Glane), ancien capitaine du génie, il épousa en premières noces le 22 juin 1859 à Tulle, Marguerite Julie Léonie Leynia de la Jarrige (née le 14 avril 1835, Corrèze et décédée le 14 avril 1860, à Tulle), et en seconde noces le 17 août 1862 à Lagarde-Enval (Corrèze), Louise d’Ambert de Serilhac (née le 5 juillet 1841, à Lagarde-Enval et décédée le 5 juillet 1924, à Oradour-sur-Glane).
Son père mourut de ses blessures à Charleroi (Belgique), le 10 octobre 1914. Il était alors capitaine au 67e régiment d’infanterie. « Chargé le 28 août 1914 de protéger la retraite en défendant avec sa compagnie le passage d’une rivière et attaqué par des forces très supérieures en nombre, à résisté héroïquement jusqu’au sacrifice, est tombé blessé aux mains de l’ennemi et à succombé à ses blessures. » Chevalier de la Légion d’Honneur, Croix de guerre avec palme.
Au moment de son service militaire, Hubert de Lavérine était étudiant, et vivait alors à Frontenaud (Saône-et-Loire). Le registre des matricules précise qu’il s’engagea à la mairie de Limoges, le 29 avril 1918, pour la durée de la guerre, au 23e régiment d’infanterie. Détaché le 24 août au centre d’élèves aspirants, il rentra au dépôt du 23e régiment d’infanterie le 10 novembre 1918. Le 24 janvier 1919, il fut envoyé au Levant avec le 415e régiment d’infanterie, et passa ensuite au 51e régiment d’infanterie. Le 16 juin 1919, il fut promu caporal-fourrier. Affecté au 72e RI le 5 juillet 1919, il fut nommé sergent le 30 mars 1920. C’est là qu’il fut désigné pour l’encadrement du 32e régiment de tirailleurs algériens, et qu’il fut alors dirigé sur Marseille. Il devint sergent-fourrier le 2 juillet suivant. Le 22 mars 1921, il fut libéré avec un certificat de bonne conduite.
Le 4 avril 1921, Hubert de Lavérine s’établit à Crucey, avant d’habiter à Soissons (3 rue Saint-Martin) en août 1922. De là, il gagna Oradour, en février 1925, avant de se fixer à Limoges, à partir d’octobre 1930.
Il fut rappelé à l’activité le 3 septembre 1939, et affecté au 250e RI.
Le 9 novembre 1923 à Paris (VIe arr.), il épousa Antoinette Constance Louise Paté* (née le 1er septembre 1898, à Saint-Rémy, en Saône-et-Loire). De cette union naquirent trois enfants, Mireille Suzanne* (née le 31 janvier 1925), Thérèse Marie Joséphe* (née le 6 août 1926), Hervé Albert Marie Paul (né le 13 octobre 1934), tous nés à Oradour-sur-Glane.
La famille vivait au chalet Saint-Vincent, il s’y était réfugié au retour de sa captivité, en 1942.
Son fils Hervé Albert Marie Paul échappa au massacre, il était en pension Sarlat.
Il fut victime du massacre perpétré par les SS du 1er bataillon du 4e régiment Der Führer de la 2e SS-Panzerdivision Das Reich, mitraillé puis brûlé dans l’une des six granges dans lesquelles les hommes furent massacrés. Son épouse et ses filles furent brûlées dans l’église avec l’ensemble des femmes et des enfants d’Oradour-sur-Glane.
Hubert de Lavérine obtint la mention « Mort pour la France » par jugement du tribunal de Rochechouart du 10 juillet 1945.
Son nom figure sur le monument commémoratif des martyrs du 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane, ainsi que sur le monument aux morts de Frontenaud (Saône-et-Loire).
Son fils, épousa le 4 juillet 1962 à Oradour-sur-Vayres, Bernadette Marie Yvette Morgat.
Voir Oradour-sur-Glane
Sources

SOURCES : Liste des victimes, Centre de la Mémoire d’Oradour-sur-Glane. — Guy Pauchou, Dr Pierre Masfrand, Oradour-sur-Glane, vision d’épouvante, Limoges, Lavauzelle, 1967, liste des victimes, pp. 138-194. — Mémoriel GenWeb. — Association d’Artagnan. — Monument commémoratif des martyrs du 10 juin 1944, à Oradour. — Généalogie Aisne. — Mémoire des hommes. — Archives État civil de la Haute-Vienne, Paris, Aisne, Corrèze, actes de naissances, mariages, décès, recensements, registre de matricule militaire.

Frédéric Stévenot, Isabel Val Viga

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