Né le 20 avril 1924 à Les Adjots (Charente), mort en action le 31 juillet 1944 à Chirac (Charente) ; résistant du maquis Foch de l’Armée secrète (AS).

Stèle à Chirac (Charente)
Jusqu’au 19 août 1944, avant que l’ordre de repli n’ait été donné aux forces allemandes et collaborationnistes du sud-ouest, l’initiative appartenait encore à ces dernières. En application des instructions de Sperrle de lutte contre "les bandes" (février 1944), des colonnes de répression exerçaient des représailles et cherchaient le contact avec les maquis. Ces derniers se renforçaient considérablement avec l’afflux de volontaires et les parachutages d’armes, principalement dans l’est du département, adossés aux puissants maquis de Haute-Vienne et Dordogne qui allaient participer aux combats et à la libération de la Charente. C’est ainsi que du 26 juillet au 2 août une colonne sillonna le Confolentais et le Ruffécois. Elle était composée d’environ 700 soldats SS de la Trupp motorisée 608, une unité de marche renforcée par des supplétifs nord-africains et des miliciens, parmi lesquels le chef milicien de Confolens, Sauvanet, qui fut l’un des guides de la colonne. Elle quitta Ruffec le 27 juillet. Des combats eurent lieu à Ambernac, Confolens, Chirac, Exideuil, Chabanais et Pleuville.
Le 31 juillet, dans la matinée, cette colonne traversa Confolens, multipliant perquisitions et pillages, incendiant la ferme Germaneau et abattant un habitant, François Soudanas, d’une balle en pleine tête. Vers 15h30, la colonne, poursuivant vers le sud sur la rive droite de la Charente, encercla la commune voisine de Chirac et se heurta à un détachement du maquis AS Foch. Ernest Quément trouva la mort à la sortie du bourg en protégeant le repli de son unité avec son fusil-mitrailleur. Un cultivateur, Henri Astier, aurait été abattu (sous réserve de confirmation d’une unique source ; un quasi homonyme, Henri Hastier, FTP, aurait été abattu à Chabanais le lendemain...). Cinq fermes furent incendiées. La colonne poursuivit sa route sur la rive droite vers Exideuil puis Chabanais
Ernest Quément obtint la mention Mort pour la France. Son nom est inscrit sur le monument aux Morts de sa commune natale.
Notice provisoire. Si vous disposez d’informations sur cette victime, merci de contacter le Maitron des Fusillés.
Voir Chabanais (1er août 1944)
Sources

SOURCES : SHD-AVCC, Caen, AC 21 P 134501 (à consulter). — SHD-Vincennes, GR 16 P 494727. (à consulter). — Guy Hontarrède, La Charente dans la Seconde Guerre mondiale, Dictionnaire historique, Saintes, Le Croît vif, 2004, p. 45-47 ; 65-66. — CD-ROM La Résistance en Charente, AERI, 2005. — Mémoire des Hommes. — MémorialGenWeb.

Dominique Tantin

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