CERDAN Henri, Joseph, Marie

Joseph Cerdan était le fils d’Adrian Cerdan, journalier né à Hondon de las Nieves, dans la province d’Alicante en Espagne, et de Maria Hernandez, ménagère. Ses parents s’installèrent après sa naissance à Miliana (Algérie).

Joseph Cerdan s’engagea en 1939 dans l’Armée d’Afrique et fut affecté en mai 1939 au 9e Régiment de tirailleurs algériens (9e RTA), puis en septembre 1939 au 17e RTA. Il participa aux combats de mai-juin 1940 en France, puis il embarqua à Marseille en août 1940. En mai 1942, il fut affecté au 6e régiment de tirailleurs sénégalais (6e RTS) à Casablanca (Maroc). Le 22 septembre 1942, il épousa Fernande Gilberte Bernard à Parnac (Indre).
Il se porta volontaire pour intégrer les services du Bureau central de renseignements et d’action de la France libre (BCRA) en Grande-Bretagne où il débarqua en janvier 1944. En fait, il fut versé dans les Forces aériennes françaises libres (FAFL) sous le matricule 56 124, et affecté au 2e Régiment de chasseurs parachutistes (2e RCP) ou 4e SAS (Special Air Service) du commandant Bourgoin. La mission des SAS était de saboter les voies de communication et de rassembler, équiper, former, encadrer les maquis bretons, avec pour objectif d’empêcher ou au moins de retarder le transfert vers le front de Normandie des troupes allemandes stationnées en Bretagne.

Dans la nuit du 10 au 11 juin 1944, Joseph Cerdan fut parachuté dans le secteur de Duault (Côtes-du-Nord, Côtes-d’Armor). Le lieu de rassemblement dans la ferme de Kerhamon des parachutistes SAS dont la mission était d’y établir la base « Samwest », fut malencontreusement découvert dans la soirée du 11 juin par l’arrivée impromptue d’une voiture allemande égarée. Au petit matin du 12 juin la forêt du Duault fut investie par un détachement allemand important et la ferme fut encerclée. Au cours de l’attaque, cinq parachutistes SAS furent tués : Louis Wéry, André Bondon, Alfred Litzler, Marcel Ruelle et Daniel Taupin.
Joseph Cerdan parvint à se replier, mais il fut capturé le lendemain à Saint-Nicolas-du-Pelem (Côtes-du-Nord, Côtes-d’Armor). Lors de son transfert en train du Frontstalag 133 de Rennes (Ille-et-Vilaine), où il avait été interné, vers le stalag de la Luftwaffe de Châlons-sur-Marne (Marne), il fut abattu par une sentinelle allemande le 22 juillet 1944 près de Mehun-sur-Yèvre (Cher). Son décès fut enregistré à Bourges (Cher).

Il est inhumé dans la nécropole nationale de Fleury-les-Aubrais (Loiret), carré10 rang 3 tombe 46.

Joseph Cerdan a obtenu la mention « Mort pour la France » et a été homologué FFL. La Croix de guerre avec étoile d’argent lui a été décerné à titre posthume.

Dans le Morbihan, le nom de Joseph Cerdan est inscrit sur le mémorial des parachutistes SAS de la France libre érigé près du moulin de La Grée à Plumelec.
En Saône-et-Loire, il est gravé sur mémorial international des SAS à Sennecey-le-Grand.
Dans l’Indre, il figure sur le monument aux morts de Parnac.