Né le 2 mai 1924 à Paris (XVIe arr.), mort au combat le 2 août 1944 à Verpillières-sur-Ource (Aube) ; étudiant ; résistant de l’armée secrète et des Forces françaises de l’Intérieur (FFI) au maquis Montcalm.

François Chantereau était le fils de Robert Georges Antoine et de Marie Thérèse Camille Barbier. Il était célibataire et domicilié à Neuilly-sur-Seine. Il était élève architecte à des Beaux-arts.
Engagé volontaire, Il entra dans la Résistance au groupe Montcalm de l’armée secrète Auboise. Le maquis de Mussy-Grancey, connu sous le nom de maquis Montcalm, du pseudonyme de son chef, le lieutenant-colonel Émile Désiré Alagiraude, militaire d’active et officier de la Légion d’honneur, qui sera élevé au grade de commandeur en 1945 fut créé le 20 juin 1944 dans le massif forestier entre la vallée de la Seine et la vallée de l’Ource. Ce maquis organisé militairement comprenait au départ 200 résistants FFI sous la direction du commandant Bernet dit Marceau puis ses effectifs augmentèrent progressivement pour atteindre le 2 août 1080 hommes bien armés, équipés, entraînés et répartis en 6 compagnies. C’était un maquis d’importance dont la superficie égalait la moitié de celle du Vercors.
Le 2 août 1944 à 7 heures du matin, près de 5000 soldats allemands de la Feldkommandantur et de la Gestapo de Troyes commandés par le général Schramm et l’obersturmführer Wiegand passèrent à l’attaque et encerclèrent le maquis. Le commandant Montcalm prévenu la veille des préparatifs allemands avait organisé ses forces . Les maquisards vont résister à l’ennemi pendant un jour et une nuit. Le 3 août à 9h30 du matin, le PC donna l’ordre de décrochage. L’évacuation se fera dans l’ordre et à l’insu de l’ennemi. Le général Schramm réorganisa ses troupes pour contre attaquer à deux reprises le 3 dans la soirée et le 4 au matin, mais en vain car le maquis avait disparu. L’ennemi avait eu de nombreuses pertes et la bataille de Mussy-Grancey était une victoire pour l’armée secrète. François Chantereau fut tué par des soldats allemands dès le début de l’attaque le 2 août 1944, sur la D175 à la sortie de Verpillières (aujourd’hui Verpillières-sur-Ource, Aube). Une stèle a été érigée à l’endroit où il tomba avec l’inscription : « à la glorieuse mémoire de François Chantereau, élève architecte à l’école des Beaux-Arts, engagé volontaire, soldat du maquis, tué à cette place le 2 août 1944, en combattant face à l’ennemi pour la libération de la France qu’il a aimée plus que tout et à laquelle il a tout sacrifié. »
Il fut identifié officiellement par jugement du Tribunal civil de Bar-sur-Seine (Aube) le 23 novembre 1944. L’acte fut transcrit le 30 décembre 1944 à Verpillières-sur-Ource.
Il obtint la mention « Mort pour la France » le 27 mars 1945 et fut homologué comme soldat des Forces françaises de l’Intérieur (FFI).
Son nom figure sur la plaque commémorative du Musée de la Résistance, à Mussy-sur-Seine, sur le monument aux morts et la plaque commémorative, à Les Riceys (Aube) et sur la stèle à sa mémoire, érigée à l’endroit de sa mort, à Verpillières-sur-Ource (Aube).
Sources

SOURCES : Article du journal Le Bien Public à l’occasion du 20e anniversaire de La bataille de Mussy-Grancey (2, 3, 4 août 1944).— Divers Sites Internet sur le maquis et la bataille de Mussy-Grancey.— L’Est éclair du 1er août 2013.— Mémorial Genweb.— État civil (Paris 16e et Verpilières).

Jean-Louis Ponnavoy

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