Né le 13 novembre 1900 à Lignol-le-Château (Aube), mort au combat le 4 août 1944 à Essoyes (Aube) ; résistant de l’armée secrète et des Forces françaises de l’Intérieur (FFI) au maquis Montcalm.

Bernard Chastre était le fils de Louis Auguste Épiphane, bourrelier et de Octavie Lenoir, sans profession, domiciliés à Sainte-Savine (Aube). Il se maria le 6 mars 1926 à La Rivière-de-Corps (Aube) avec Odette Gilberte Marcelle Doré. Il exerçait comme son père la profession de bourrelier.
Il entra dans la Résistance au réseau CDLL (Ceux de la Libération) et au groupe Montcalm de l’armée secrète Auboise. Le maquis de Mussy-Grancey, connu sous le nom de maquis Montcalm, du pseudonyme de son chef, le lieutenant-colonel Émile Désiré Alagiraude, militaire d’active et officier de la Légion d’honneur, qui sera élevé au grade de commandeur en 1945 fut créé le 20 juin 1944 dans le massif forestier entre la vallée de la Seine et la vallée de l’Ource. Ce maquis organisé militairement comprenait au départ 200 résistants FFI sous la direction du commandant Bernet dit Marceau puis ses effectifs augmentèrent progressivement pour atteindre le 2 août 1080 hommes bien armés, équipés, entraînés et répartis en 6 compagnies. C’était un maquis d’importance dont la superficie égalait la moitié de celle du Vercors.
Le 2 août 1944 à 7 heures du matin, près de 5000 soldats allemands de la Feldkommandantur et de la Gestapo de Troyes commandés par le général Schramm et l’obersturmführer Wiegand passèrent à l’attaque et encerclèrent le maquis. Le commandant Montcalm prévenu la veille des préparatifs allemands avait organisé ses forces . Les maquisards vont résister à l’ennemi pendant un jour et une nuit. Le 3 août à 9h30 du matin, le PC donna l’ordre de décrochage. L’évacuation se fera dans l’ordre et à l’insu de l’ennemi. Le général Schramm réorganisa ses troupes pour contre attaquer à deux reprises le 3 dans la soirée et le 4 au matin, mais en vain car le maquis avait disparu. L’ennemi avait eu de nombreuses pertes et la bataille de Mussy-Grancey était une victoire pour l’armée secrète. Quinze maquisards avaient été tués les armes à la main dont Bernard Chastre, le 4 août 1944, à Essoyes (Aube).
Il obtint la mention « Mort pour la France » et la carte de Combattant volontaire de la Résistance (CVR) à titre posthume en 1962 ainsi que la Médaille de la Résistance.
Il fut homologué comme soldat des Forces françaises combattantes (FFC) et des Forces françaises de l’Intérieur (FFI). Il obtint le titre d’Interné et déporté résistant (DIR).
Son nom figure sur la plaque commémorative du Musée de la Résistance, à Mussy-sur-Seine et le monument aux morts, à Sainte-Savine (Aube).
Sources

SOURCES : Article du journal Le Bien Public à l’occasion du 20e anniversaire de La bataille de Mussy-Grancey (2, 3, 4 août 1944).— Musée de la Résistance 1940-1945 en ligne.— Divers Sites Internet sur le maquis et la bataille de Mussy-Grancey.— Mémorial Genweb.— État civil.

Jean-Louis Ponnavoy

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