Né le 18 août 1922 à Belfort (Territoire de Belfort), fusillé le 2 juin 1944 à Miremont (Haute-Garonne) ; victime civile d’origine juive.

Jean Schonholz était le fils de Scholme et de Thérèse Grumberg qui eurent quatre enfants. Célibataire. Réfugié de Strasbourg, il fut, dans un premier temps, domicilié avec sa famille à Villefranche-du-Périgord (Dordogne) puis à Fontenilles-d’Aigueparse (actuellement rattachée à Mazeyrolles) (Dordogne). Lors du recensement des Juifs de juin-juillet 1941, il travaillait dans un chantier de jeunesse où il fut probablement affecté comme ouvrier à une usine de produits résineux. Il fut arrêté en tant que juif, le 21 mai 1944, en même temps que son frère Maurice Schonholz, lors d’une rafle menée par des éléments de la Division Das Reich.
Aux alentours du 20 mai 1944, un certain nombre d’autres personnes juives avaient été arrêtées par les Allemands et incarcérées à la caserne Caffarelli de Toulouse (Haute-Garonne), transformée en centre d’internement pour les Juifs. La milice aurait participé à ces arrestations. Le 2 juin 1944 au matin, dans des circonstances difficiles à établir, les autorités allemandes désignèrent dans la prison toulousaine quinze otages juifs qui furent conduits à proximité du cimetière de Miremont (Haute-Garonne). Ils furent abattus et jetés dans la fosse qu’on leur avait fait creuser. Six victimes furent exhumées dès le 3 juin, les neuf autres, qui avaient été enterrées plus profondément, ne le furent qu’en septembre 1944.
Mort pour la France.
Son nom figure sur le Monument aux Morts de Fontenilles-d’Aigueparse.
Lieux d’exécutions Miremont (Haute-Garonne)
Sources

SOURCES : Registre d’état civil de Miremont (Haute-Garonne). — Arch. dép. Dordogne, 60 W 14 ; 5 W 4. — Eve-Line Blum-Cherchevsky, Les victimes juives de Franche-Comté déportées ou exécutées pendant la Seconde Guerre mondiale – 1919/1945, Besançon, 2016, p. 118 (dont une photo de Jean et une de Maurice. — Bernard Reviriego, Les Juifs en Dordogne, 1939-1944. De l’accueil à la persécution, Périgueux, Éditions Fanlac-Archives départementales de la Dordogne, 2003, p. 449-450. — Gardarem Miremont, Miremont, ses martyrs, ses héros, p. 9 à 11 : « Le massacre des otages juifs ». — ANACR Dordogne, Mémorial de la Résistance en Dordogne… Sous la terreur Nazie, Périgueux, Copédit, 1985, p. 274.— Mémorial de la Shoah-CDJC, XLVIIIa-5, Six rapports du 4 juillet 1944 au 3 janvier 1946 concernant la découverte de cadavres à Miremont.

Bernard Reviriego

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