Né le 5 décembre 1920 à Taupont (Morbihan), exécuté sommairement le 14 juin 1944 à Ploërmel (Morbihan) ; ouvrier agricole ; FFI.

Pierre Sassier
Pierre Sassier
SOURCE : René Le Guénic,
Morbihan, Mémorial de la Résistance
Sur la stèle de la rue du Lac à Ploërmel
Sur la stèle de la rue du Lac à Ploërmel
Sur le monumenr aux morts de Taupont
Sur le monumenr aux morts de Taupont
Dans l'église de Taupont
Dans l’église de Taupont
SOURCE :
Photos Jean-Pierre et Jocelyne Husson
Pierre Sassier était le fils de Jean Marie Sassier et de Marie Albertine Louise Joséphine Druais, cultivateurs à la Touche en Taupont (Morbihan). Célibataire, il exerçait la profession d’ouvrier agricole dans la ferme de Madame veuve Eugénie Quatreville à Taupont.

Au printemps 1944, Eugénie Quatreville ravitailla un groupe de résistants et Amad Basmir-ud-Din, sujet britannique d’origine indienne prisonnier de guerre évadé, qui s’étaient réfugiés dans une maison abandonnée à proximité de sa ferme. Le 12 juin 1944, le groupe de résistants gagna le camp de Saint-Marcel (Morbihan), où les parachutistes du 2e Régiment de chasseurs parachutistes (2e RCP) ou 4e SAS (Special Air Service) du commandant Bourgoin armaient et formaient les maquisards, des Forces françaises de l’intérieur (FFI). Leur camarade indien blessé était resté à Taupont où il fut hébergé et soigné au domicile d’Eugénie Quatreville.
Le 14 juin1944, à l’aube, renseignés par un dénonciateur, des soldats allemands firent irruption, fouillèrent la maison et découvrirent le soldat indien qui fut emmené à la Feldgendarmerie de Ploërmel avec Pierre Sassier et Julien Quatreville, le fils de la fermière.
Quelques heures plus tard, les corps des deux jeunes hommes furent retrouvés, criblés de balles, près du pont de la Trinité, route de l’Étang à Ploërmel (Morbihan). Quant à Amad Basmir-ud-Din, épargné comme sujet britannique, il aurait réussi à s’évader à nouveau.

Pierre Sassier a obtenu la mention « Mort pour la France ». Il a été homologué FFI et RIF.

Dans le Morbihan, les noms de Pierre Sassier et de Julien Quatreville sont inscrits sur la stèle élevée rue du Lac à Ploërmel, à proximité du lieu où leurs corps furent retrouvés. À Taupont, où une « Allée Sassier et Quatreville » a été inaugurée le 28 juin 2014, ils figurent sur le monument aux morts et sur la fresque 1939-1945 apposée à l’intérieur de l’église.

Le frère de Pierre Sassier, Henri Sassier, séminariste à Vannes et réfractaire au Service du travail obligatoire (STO), s’était réfugié en juillet 1943 à Malansac (Morbihan). Muni d’une carte d’identité au nom d’Henri Lajoie, né à Lorient, il s’était mis à partir de novembre 1943 au service de la Résistance, en assurant des liaisons, des transports de faux papiers et d’armes. En juin 1944, il avait rejoint le camp de Saint-Marcel attaqué en force par la Wehrmacht 18 juin 1944 et participé aux combats.Témoignage d’Henri Sassier sur la page « Maquis de Saint-Marcel » sur le site Internet du Centre d’études René-Nodot.
Sources

SOURCES : SHD, Vincennes, GR 16 P 536436. — Roger Leroux, Le Morbihan en guerre 1939-1945, Joseph Floch imprimeur éditeur à Mayenne, 1978. — René Le Guénic, Morbihan, Mémorial de la Résistance (photo), Imprimerie Basse Bretagne, Quéven, 2013. — Mémorial GenWeb — Ouest-France, 3 juillet 2014. — " Maquis de Saint-Marcel-Témoignage d’Henri Sassier ", sur le site internet du centre d’études René-Nodot. — État civil, Taupont (acte de naissance) ; Ploërmel (acte de décès).

Jean-Pierre Husson, Jocelyne Husson

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