Né le 27 mai 1911 à Quiévy (Nord), exécuté sommairement le 18 août 1944 à Quéven (Morbihan) ; médecin ; victime civile.

SOURCE  : René Le Guénic,
Morbihan, Mémorial de la Résistance
Dans le cimetière de Quéven
Dans le cimetière de Quéven
Sur la stèle de Men Cam en Quéven
Sur la stèle de Men Cam en Quéven
Sur le monument aux morts de Quéven
Sur le monument aux morts de Quéven
SOURCE :
Photos Jean-Pierre et Jocelyne Husson
Yves Diény était le fils d’Élie Eugène Georges Diény, pasteur protestant, et de Jeanne Théonie Hélène Gout, sans profession. Il avait épousé Claude Éric Renée Rivierre le 6 février 1937 à Orléans (Loiret) et exerçait la profession de médecin à Lorient (Morbihan).

Diplômé de la Faculté de médecine de Lille (Nord) en 1935, il s’installa en 1939 à Lorient, où il était apprécié comme un médecin très dévoué. Lors des bombardements alliés sur Lorient il se dépensa sans compter auprès des nombreuses victimes. En 1943 il s’installa avec son épouse et sa petite fille à Mané-Rivalain en Quéven, tout en gardant ses consultations à Lorient. Dans les premiers jours d’août 1944, lors des combats de la Libération, il mit sur pied à Quéven avec son ami, le professeur René Lote, une équipe de secours pour soigner les blessés des bombardements des 7 et 8 août, et organiser l’évacuation de la population sinistrée. Tous deux furent arrêtés le 18 août 1944 et considérés comme espions et « terroristes ». Alors qu’ils étaient escortés par des soldats allemands sur la route de Pont-Scorff, ils furent abattus d’une rafale de mitraillette au lieu-dit Kertanguy en Quéven, non loin du calvaire de Croixamus et ensevelis sur place. La fosse fut découverte le 22 août 1944 et l’exhumation eut lieu le 3 septembre suivant.
Yves Diény est inhumé dans le cimetière de Quéven.

Son acte de décès, dressé en mairie de Quéven le 3 septembre 1944 sur la déclaration du garde-champêtre de la commune, le déclare « fusillé par les Allemands dans un champs au lieu-dit Kertanguy le 18 août 1944 vers 21 heures ».

Il a obtenu la mention « Mort pour la France ».

Dans le Morbihan, à Quéven, le nom d’Yves Diény associé à celui de René Lote est inscrit sur la stèle érigée en 2005 sur le lieu de leur exécution, et sur le monument aux morts de la commune. Une rue porte son nom à Quéven et à Lorient.
À Paris, il figure sur la plaque commémorative 1939 - 1945 de la Faculté de médecine Paris-Descartes.
Sources

SOURCES : Arch. Dép. Morbihan, 1526 W 229 RG. — " Deux victimes de la barbarie nazie : Yves Diény et René Lote ", Ami entends-tu !, ANACR-56, numéro 83, 4e trimestre 1992. — Roger Leroux, Le Morbihan en guerre 1939-1945, Joseph Floch imprimeur éditeur à Mayenne, 1978. — Laurent Cardonnet, Contribution à l’étude des étudiants en médecine et des médecins « Morts pour la France » pendant la Seconde Guerre mondiale, thèse pour le doctorat de médecine, Université Paris Descartes, 2010. — René Le Guénic, Les Maquisards chez nous en 1944 et Morbihan, Mémorial de la Résistance (photo), Imprimerie Basse Bretagne, Quéven, 2013. — Mémorial GenWeb. — État civil, Quiévy (acte de naissance) ; Quéven (acte de décès).

Jean-Pierre Husson, Jocelyne Husson

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