Né le 20 novembre 1898 à Fontenelle (Aisne), massacré le 31 août 1944 à Plomion (Aisne) ; cultivateur, puis notaire.

Fils de Jules Mandron, âgé de vingt-sept ans, fermier demeurant à Fontenelle, et de son épouse Berthe Marie Vénineaux, âgée de vingt-sept ans, ménagère, Léon Mandron se maria à La Capelle (Aisne) le 11 octobre 1922 avec Émilia Marie Yvonne Viéville. Le couple eut quatre enfants.
Au moment de son incorporation, il était cultivateur à Parfondeval (Aisne) ; il est précisé qu’il était notaire en 1937. Léon Mandron fut affecté au 30e régiment d’infanterie le 3 juin 1919, puis au 157e régiment d’infanterie le 16 juin suivant, et enfin au 5e régiment d’infanterie le 11 septembre 1919. Il obtint un certificat de bonne conduite à l’issue de son service militaire, et passa dans la réserve de l’armée active le 16 avril 1920, avant d’être renvoyé dans ses foyers le 14 juin suivant.
En mars 1921, Léon Mandron s’établit à Englancourt, puis à Plomion en novembre 1934, rue de Bancigny, En juin 1940, il se trouvait à Juvigny-sous-Andaine (auj. Juvigny-Val-d’Andaine, Orne), près d’Alençon, avant de revenir à Plomion.
Léon Mandron était âgé de quarante-cinq ans quand il fut massacré avec treize autres personnes. Il fut inhumé dans le cimetière de Plomion.
Son nom figure sur le monument commémoratif du massacre du 31 août 1944 et sur les plaques commémoratives de la Chambre des notaires de l’Aisne, à Laon.
Il obtint une citation à l’ordre de la Nation, à titre posthume, rédigée en ces termes (note manuscrite, typographiquement rectifiée) :
« Le président du conseil des ministres
sur le rapport du vice-président du Conseil,
garde des Sceaux, ministre de la Justive :
Me MANDRON, notaire à Plomion (Aisne)
Le 31 août 1944, ayant appris que des troupes
de S.S. incendiaient et prenaient des otages, Me Mandron
laissant ses quatre jeunes enfants orphelins de mère
se porta à la rencontre des S.S., les harangua en
allemand pour protester qu’il n’y avait pas de
francs-tireurs et éviter le massacre. Bien que
brutalisé, il renouvela son intervention, mais
frappé et jeté à terre, il fut joint au groupe
de 13 otages ; sans cesser jusqu’au dernier
moment de renouveler ses efforts pour sauver
ses concitoyens, il fut fusillé avec eux et
mourut avec un grand courage, le
31 août 1944.
Fait à Paris le 4 janvier 1949
Signé : Henri Queuille ».
Sources

SOURCES. Arch. dép. Aisne (reg. matricule 1 R 2/225, bureau de Laon, mat. 793). — Sites Internet : Mémorial GenWeb ; Généalogie Aisne. — État civil de Fontenelle (5 Mi 1651, f° 150, acte n° 44). — Note et documents fournis par son petit-fils, Stéphane Mandron.

Iconographie
ICONOGRAPHIE : Mémorial GenWeb

Frédéric Stévenot

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