Né le 21 juin 1920 à Port-Louis (Morbihan), abattu le 29 juin 1944 à Moréac (Morbihan) ; employé portuaire ; résistant, FFI.

Sur la stèle de La Croix-Blanche en Moréac
Sur la stèle de La Croix-Blanche en Moréac
Sur le monument de Porh Le Gal en Moréac
Sur le monument de Porh Le Gal en Moréac
Sur le monument aux morts de Port-Louis
Sur le monument aux morts de Port-Louis
SOURCE :
Photos Jean-Pierre et Jocelyne Husson
SOURCE : Photo Françoise Le Louër
Plaque apposée en 2021 sur le monument </br>aux victimes port-louisiennes du nazisme
Plaque apposée en 2021 sur le monument
aux victimes port-louisiennes du nazisme
SOURCE :
Service technique de la Ville de Port-Louis
Jean Duby était le fils de Jean Louis Duby, marin de commerce, et de Marie Joséphine Le Tallec, ménagère. Célibataire, il était domicilié chez ses parents 4 Grand-rue à Port-Louis (Morbihan) et il exerçait la profession d’employé à la Direction du port de Lorient (Morbihan).,
En juin 1944, il rejoignit les Forces françaises de l’intérieur au sein du 1er Bataillon FFI commandé par Raymond Le Vigouroux [pseudonyme dans la Résistance : commandant Hervé]. Il appartenait à la compagnie du capitaine Henri Le Frapper [pseudonyme dans le Résistance : Gaspard, Gauthier].
Le 29 juin 1944, au village de La Croix-Blanche en Moréac, quatre résistants venus
de Kergat parmi lesquels se trouvait Jean Duby, étaient attablés chez Pierre Le Brazidec et Louise Le Brazidec où les avait rejoints leur voisin Jean Audo. Un groupe de soldats à cheval de la Wehrmacht basés à Naizin (Morbihan) vinrent à passer comme tous les jours. Louise Le Brazidec en les voyant poussa un cri. En l’entendant, Jean Duby est sorti en tirant sur les cavaliers qui l’ont abattu, tandis que ses camarades parvenaient à s’enfuir. Joseph Audo accouru sur les lieux a été abattu. Son fils Jean Audo blessé, fut achevé peu après. Pierre Le Brazidec qui essayait de parlementer a été abattu à son tour.

L’acte de décès numéro 26, dressé le 30 juin 1944 à l’état civil de Moréac, sur la déclaration de François Thébaud, secrétaire de mairie, déclare : « Le 29 juin 1944 à 22 heures, un individu du sexe masculin dont l’identité n’a pu être établie est décédé au lieu-dit La Croix blanche ». Le corps ayant été identifié par Marcel Le Guennec, un habitant de Port-Louis de passage à Moréac, cet acte de décès a été rectifié par un jugement du tribunal civil de Pontivy rendu le 9 octobre 1945, mentionné en marge de cet acte de décès le 29 octobre 1945, qui déclare qu’il s’agit bien de Jean Joseph Maurice Duby.

Jean Duby a été reconnu « Mort pour la France » et il a été homologué FFI (1ère classe).

Dans le Morbihan à Moréac, Jean Duby figure sur la stèle qui se dresse à La Croix-Blanche et sur la plaque dédiée « Aux Résistants isolés massacrés dans le secteur » du monument de Porh Le Gal.
À Port-Louis, son nom est inscrit sur la plaque « Guerre 1939-1945 » du monument aux morts, et sur une plaque commémorative apposée en 2021 sur le monument aux victimes port-louisiennes du nazisme érigé près du Mémorial des fusillés de la citadelle.
Sources

SOURCES : SHD, Vincennes, 16 P 195506. – Arch. Dép. Morbihan, 1045 W 17. — AVCC, Caen, AC 21 P 174445. — " Onze victimes de la guerre honorées lors des commémorations ", Ouest-France, 7 août 2014. — " Cérémonie du souvenir à La Croix-Blanche ", Le Télégramme, 8 juin 2015. — Françoise Le Louër, « Les résistants port-louisiens fusillés. Jean Duby" , Chroniques port-louisiennes, Centre d’animation historique du pays de Port-Louis, hors-série n° 26, avril 2021. — Roger Leroux, Le Morbihan en guerre 1939-1945, Joseph Floch imprimeur-éditeur, Mayenne, 1978. — René Le Guénic, Morbihan, Mémorial de la Résistance, Imprimerie Basse Bretagne, Quéven, 2013. — " Lieux mémoriels en Morbihan-Moréac ", dossier en ligne sur le site Internet Les Amis de la Résistance du Morbihan, ANACR-56. — État-civil, Port-Louis (acte de naissance) ; Moréac (acte de décès).

Jean-Pierre Husson, Jocelyne Husson

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