Tué le 24 août 1944 à Auxerre (Yonne) ; civil non résistant.

Stèle édifiée au rond-point Sainte-Nitasse à Auxerre.
Elle signale aussi les noms de Pierre Caté (écrit Catté), de Charles Lévy et de Martial Lebois.
Nous ne savons à peu près rien sur cette personne, sinon qu’il s’agissait d’un civil qui se trouvait au rond-point Sainte-Nitasse à Auxerre, le soir du 24 août 1944, lorsqu’une attaque par traîtrise menée par des soldats allemands fit trois morts et plusieurs blessés.
Dans l’après-midi du 24 août, des maquisards venus de toute l’Yonne avaient défilé dans Auxerre libéré, sous les acclamations de la foule. Craignant une attaque menée par les nombreux groupes de soldats ennemis en retraite à travers le département, les chefs des maquis présents organisèrent des postes de garde aux différentes entrées de la ville. Un détachement du Maquis 1 du Service national maquis, venu de la région de Bléneau (Yonne), fut chargé de la surveillance du poste de garde placé à la sortie sud-est d’Auxerre, au rond-point Sainte-Nitasse, carrefour des routes menant à Avallon et à Chablis. Quelques civils, dont le nommé Coutant, s’étaient joints aux résistants et conversaient avec eux.
Vers 19 heures, un camion arriva de la direction de Chablis, arborant une croix de Lorraine et monté par des hommes torses nus. Les maquisards de garde crurent qu’il s’agissait de résistants et laissèrent sans méfiance approcher le camion. Celui-ci fit brusquement demi-tour et ses occupants ouvrirent le feu à bout portant. Le sergent Pierre Caté et deux civils, Charles Lévy, un cheminot habitant à proximité, et un nommé Coutant furent tués sur le coup, tandis que plusieurs maquisards étaient blessés. Dans la panique qui suivit, Martial Lebois, un autre résistant du Maquis 1, fut capturé par les Allemands. Emmené jusqu’à Semur-en-Auxois, en Côte-d’Or, il y fut pendu, le 26 août 1944, à un arbre dans cette ville.
Le nom Coutant figure sur la stèle édifiée au rond-point Sainte-Nitasse à Auxerre, sur le lieu du drame. Mais il ne figure ni sur le monument aux morts d’Auxerre ni sur le monument des déportés et fusillés de l’Yonne à Auxerre et nous n’avons trouvé aucun élément permettant de l’identifier plus sûrement. D’après le site Mémorial GenWeb, il aurait obtenu la mention « Mort pour la France ».
Sources

SOURCES : Robert Bailly, Si la Résistance m’était contée, Éd. ANACR-Yonne, 1990, p. 484. — Mémorial GenWeb.

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