Né le 29 octobre 1902 à Saint-Oradoux-de-Chirouze (Creuse), massacré le 10 juillet 1944 à Saint-Oradoux-de-Chirouze (Creuse) ; cultivateur ; victime civile.

Jean Vergne était le fils de Léonard Vergne âgé de 33 ans à sa naissance, fendeur, et de Lucie Lauradoux âgée de 32 ans, ménagère, domiciliés à Saint-Oradoux-de-Chirouze, commune limitrophe de la Corrèze. Combattant de 1939 – 1940, il fut fait prisonnier lors de la campagne de France en mai-juin 1940. Après de longs mois de captivité, il parvint à s’évader et revint dans son village natal sur le plateau de Millevaches. Cette région aux confins de la Creuse, de la Corrèze et du Puy-de-Dôme vit le développement au premier semestre 1944 de nombreux maquis qui connurent après le 6 juin, une forte croissance. Dès ce moment, la brigade mobile de répression du général Kurt von Jesser composée d’éléments disparates de la Wehrmacht, des SS et de divers services de police fut chargée de réprimer et d’anéantir les maquis de la région, d’abord dans le secteur du Mont-Mouchet, puis dans le Cantal, où les combats durèrent jusqu’au 8 juillet. Les menaces sur les axes stratégiques Clermont-Ferrand – Limoges et Clermont-Ferrand – Tulle amenèrent alors l’État-major allemand à diriger la brigade Jesser vers le Limousin. L’une des colonnes (colonne rapide du commandant Coqui, régiment de sécurité motorisé n°1000), commença le 10 juillet 1944 des opérations de ratissage dans le secteur de Bourg-Lastic (Puy-de-Dôme), Eygurande (Corrèze) et La Courtine (Creuse). Ce jour-là, vers 17 heures 30, une unité allemande cherchant à accrocher les maquis parvint sur le territoire de la commune de Saint-Oradoux-de-Chirouze, à proximité de La Courtine. Surpris aux travaux des champs avec un groupe de paysans, Jean Vergne tenta de s’enfuir pour se cacher. Il fut immédiatement abattu.
Il obtint la mention mort pour la France et son nom est inscrit sur la plaque 1939 – 1945 du monument aux morts de Saint-Oradoux-de-Chirouze. Il figure également sur le mémorial de la résistance creusoise à Guéret.
Sources

SOURCES : Marc Parrotin Le temps du Maquis, Histoire de la Résistance en Creuse Ed. Verso 1984 et Mémorial de la Résistance creusoise Ed. Verso 2000 — Mémorial genweb — État civil.

Michel Thébault

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