Né le 7 juillet 1922 à Rennes (Ille-et-Vilaine), exécuté sommairement le 23 juin 1944 à Loyat (Morbihan) ; mécanicien ; FTPF.

À la Maltière en Saint-Jacques-de-la-Lande avant 2017
À la Maltière en Saint-Jacques-de-la-Lande avant 2017
SOURCE : Site AJPN
Sur la nouvelle plaque apposée en 2017
Sur la nouvelle plaque apposée en 2017
Le nom de Claude Chollet a disparu

SOURCE :
Photos Jean-Pierre et Jocelyne Husson
Claude Chollet était le fils de Louis Marie Joseph Félix Chollet, et d’Anne Renée Marie Aubin. Le 14 novembre 1942 à Lannilis (Finistère), il avait épousé Olive Marie Louise Breton. Le couple avait un bébé âgé de 18 mois et était domicilié en dernier lieu à Lannilis, où Claude Chollet exerçait la profession de mécanicien.

Selon les notes relevées par Kristian Hamon dans les Archives départementales d’Ille-et-Vilaine, Claude Chollet fut arrêté par les autorités allemandes le 1er décembre 1943 et interné à Vitré (Ille-et-Vilaine), où il fut libéré par un groupe de Francs-tireurs et partisans français (FTPF) le 30 avril 1944. Il rejoignit ensuite un maquis près de Plöermel (Morbihan) et fut repris lors d’une attaque contre des troupes allemandes, puis exécuté.
Selon un procès-verbal de la gendarmerie de Ploërmel, le 22 juin 1944 dans la soirée, un détachement de soldats allemands fut attaqué à Trégadoret en Loyat (Morbihan). Au cours de l’accrochage, Claude Chollet blessé fut capturé. Interrogé, il finit par dénoncer sous la torture Charles Léhmann chez qui il était hébergé, comme étant celui qui avait tiré sur les soldats allemands.
Charles Léhmann fut arrêté le 23 juin 1944 vers 14 heures, sur la route de Campénéac, à proximité de Boissy en Néant en même temps que son épouse Rosalie, par un détachement d’une vingtaine de soldats allemands cantonnés à La Grée-Saint-Laurent (Morbihan). Tous les deux furent ramenés à leur domicile aux Corvées en Néant. Charles Léhman y fut confronté à Claude Chollet et fut torturé à son tour à coups de crosse et de barre de fer en présence de son épouse. Les soldats le conduisirent jusqu’à une prairie où ils déclarèrent qu’ils allaient le fusiller. Ils tirèrent en l’air et le ramenèrent à l’intérieur de la maison où ils continuèrent de le torturer. Vers 18 heures, les deux hommes furent ensuite trainés jusqu’à la sortie du village de Trégadoret en Loyat, où ils furent abattus. L’exécution eut lieu en présence de deux cultivateurs de Trégadoret, Jean Heuzel et Jean-Pierre Fagot. Claude Chollet était blessé à l’épaule et avait une jambe cassée. Charles Léhmann avait le visage tuméfié. Tous les deux furent abattus à bout portant par des rafales de mitraillettes et leurs corps furent laissés pendus à un pylône toute une journée avec une pancarte portant l’inscription « Terroristes ».

L’acte de décès numéro 20 dressé en mairie de Loyat le 23 juin 1944 déclare le décès à Trégadoret à 18 heures d’un individu de sexe masculin dont l’identité n’a pu être établie, et dont le corps a été ultérieurement identifié comme étant celui de Claude Chollet par un jugement du tribunal civil de Ploërmel daté du 13 février 1947 et transcrit en mairie de Loyat le 19 mars 1947.

Claude Chollet a obtenu la mention « Mort pour la France » et a été homologué FFI.

Selon le site Les Amis de la Résistance du Morbihan, Claude Chollet aurait participé le 11 mai 1944 à l’attaque de quatre garages où étaient stationnés des camions allemands qui furent incendiés. Il aurait fait partie des six résistants qui ont été arrêtés à la suite de cette attaque, et qui ont été fusillés le 23 juin 1944 après condamnation à mort sur le champ de tir de La Maltière à Saint-Jacques-de-la-Lande (Ille-et-Villaine).
Le site Mémorial GenWeb recense également Claude Chollet comme ayant été fusillé à La Maltière, mais à la date du 24 juin 1944. Selon ce même site, Claude Chollet est inhumé à Rennes dans le carré des fusillés 1939-1945.
À Saint-Jacques-de-la Lande le nom de Claude Chollet qui figurait sur la plaque commémorative initialement apposée sur le monument des Fusillés de La Maltière ne figure plus sur la nouvelle plaque de ce monument réaménagé et restauré en 2017.
À Rennes (Ille-et-Vilaine), il figure sur le Monument de la Résistance.
Sources

SOURCES : AVCC, Caen (notes Th. Pouty). — SHD, Vincennes, GR 16 P 129239. — Arch. Dép. Morbihan, 2 W 15 920, PV de la gendarmerie de Ploërmel daté du 4 octobre 1944 (témoignages de Rosalie Léhmann, de Jean Heuzel et de Jean-Pierre Fagot) ; certificat de Résistance. — Arch. Dép. Ille-et-Vilaine, rapport de la 13e Brigade régionale de Police judiciaire de Rennes du 21 avril 1949 (notes de Khristian Hamon). — Site Internet Mémorial GenWeb. — État-civil, Loyat (acte de décès et transcription du jugement du tribunal civil de Ploërmel).

Jean-Pierre Husson, Jocelyne Husson

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