Né le 17 février 1895 au Brévedent (Calvados), guillotiné le 16 février 1944 à Cologne (Allemagne) ; instituteur ; résistant ;

Instituteur à Villerville, Joseph Blanchard fut avant la guerre un ardent militant pacifiste, en dépit de son passé d’officier aviateur pendant le premier conflit mondial.

Face à l’Occupation, il n’hésita cependant pas à s’engager dans la Résistance. Dès la fin de l’année 1940, il entra dans les rangs de l’Armée des Volontaires et recueillit de nombreux renseignements sur les terrains d’aviation allemands. A Villerville, il fit partie d’un petit groupe, avec le cafetier Maussant et le curé du village, l’abbé Daligault, en relations avec l’agent britannique John Hopper. Les coups d’éclat de ce dernier attirèrent sur Blanchard et ses amis l’attention de la police. Maussant et Daligault furent arrêtés en août 1941.

Par prudence, Joseph Blanchard quitta la région pour Paris où il fut arrêté à son tour le 11 mars 1942, à la suite d’une dénonciation. Victime de la procédure « Nacht und Nebel », Joseph Blanchard fut déporté le 10 octobre suivant en Allemagne pour y être jugé.

Le 29 novembre 1943, il fut condamné à mort par le tribunal du peuple de Trèves (Allemagne) et exécuté à Cologne (Allemagne) le 16 février 1944, en même temps que ses camarades du Calvados, Louis Maussant et Paul Zaessinger.
Sources

SOURCE  : Centre de recherche d’histoire quantitative de l’Université de Caen, Quellien J. [dir.], Livre mémorial des victimes du nazisme dans le Calvados, Caen, Conseil Général du Calvados, 2004.

Jean Quellien

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