Né le 13 août 1921 à Lamballe (Côtes-du-Nord, aujourd’hui Lamballe-Armor, Côtes-d’Armor), tué en action le 25 août 1944 à Paris ; journalier agricole, garde-voies, gardien de la paix ; membre d’Honneur de la police ; FFI.

André Yobé
André Yobé
Fils d’Edouard, Pierre, Marie, Yobé, brigadier des haras de Lamballe (Côtes-du-Nord, aujourd’hui Lamballe-Armor, Côtes-d’Armor), et de Marie, Joséphine, Anna Hardouin, son épouse, André Yobé alla à l’école primaire, obtint le CEP, poursuivit trois ans d’études à l’école primaire supérieure. Il fit son service militaire à Brest (Finistère), puis à Toulon (Var) dans la marine du 25 mai 1940 au 1er décembre 1942. Il devint quartier-maître, acquit la spécialité de radio, il était apprécié par le Lieutenant de vaisseau, chef des transmissions Radioélectriques comme « excellent ».
Il exerça le métier de journalier agricole, et de garde des voies ferrées à Lamballe au titre du Service du travail obligatoire (STO). André Yobé sollicita le 9 septembre 1943 un emploi de gardien de la paix à la ville de Paris. Célibataire, il entra dans l’Administration le 16 octobre 1943, fut stagiaire à l’École pratique des gardiens de la paix. Il habita 7 rue Vallier à Levallois-Perret (Seine, Hauts-de-Seine), puis 34 Cours de Vincennes à Paris XIIe arr. (Seine, Paris ). Il exprima son souhait de faire carrière dans la police et accéder à un grade supérieur. Il adhéra à l’Amicale des Orphelins de la Préfecture de police.
Le 25 août 1944 il participait avec d’autres collègues à une opération de nettoyage d’éléments allemands qui étaient restés dans des immeubles à Paris, avenue de Friedland et du Faubourg Saint-Honoré (VIIIe arr.). Vers 20 heures, deux SS firent mine de se rendre, l’un tira, Yobé fut mortellement touché. Un soldat de la 2e DB abattit les deux allemands.
Inhumé le 26 août 1944 au cimetière parisien de Bagneux, André Yobé fut ré-inhumé le 11 novembre 1944 au cimetière de Lamballe sa ville natale. La Préfecture de police prit à sa charge les frais des obsèques.
Titularisé à titre exceptionnel à la date du 25 août 1944, il a été considéré comme « Victime du Devoir ». André Yobé fut cité à l’Ordre de la Nation, et nommé Chevalier de la Légion d’Honneur à titre posthume, il a été homologué combattant des Forces françaises de l’intérieur (FFI). Le 7 mars 1945, la mention « Mort pour la France » lui a été décernée. Son nom figure sur la liste des policiers tués dans les combats de la Libération au Musée de la police 4 rue de la Montagne-Sainte-Geneviève à Paris (Ve arr.), sur une plaque commémorative à la Préfecture de police de Paris et sur la monument aux morts de Lamballe.
Sources

SOURCES : Arch. PPo. KC 39. — AVCC, Caen, AC 21 P 171580 (nc). — SHD, Vincennes, GR 16 P 605346. — Notes de Jean-Louis Ponnavoy. — Christian Chevandier, Été 44. L’insurrection des policiers de Paris, Éd. Vendémiaire, 2014. — Au cœur de la Préfecture de Police de la Résistance à la Libération, Sous la dir. de Luc Rudolph, Directeur honoraire des services actifs, Éd. LBM, 2009. — site internet « La Libération de Paris », Les combats de la place de la Concorde. — site internet Mémorial GenWeb. – État civil (Paris VIIIe arr.).

Daniel Grason

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