Né le 23 mai 1909 à Walenstadt, canton de Saint-Gall (Suisse) ; tué au combat à Saint-Brieuc le 4 août 1944 ; entrepreneur en bâtiments et homme d’affaires ; FFI.

Fils de Francesco Tognon-Gabrielli et de Maria, Augusta Spaliviero de Villaga.
Massimo Tognon épousa Augustine, Marguerite, Marie, Joseph Quintin, originaire de Pléneuf-Val-André (Côtes-du-Nord ; Côtes d’Armor), le couple et leurs trois enfants (Maxime, Monique et Guy), demeurait au 84, rue Lafayette à Saint-Brieuc (Côtes-du-Nord ; Côtes d’Armor).
Francesco Tognon-Gabrielli fut entrepreneur et homme d’affaires italien, titulaire de la Croix de la Valeur militaire et de la Croix de Guerre 1915-1918, chevalier de la Couronne de fer d’Italie, il fut inhumé avec son épouse au cimetière de Pléneuf-Val-André (Côtes-du-Nord ; Côtes d’Armor).
Massimo Tognon naquit dans la villa de ses grands-parents maternels, la Villa Gross Hauss, sur les bords du Lac de Walenstadt, il fut naturalisé français. Il maîtrisait plusieurs langues dont l’allemand.
La famille Tognon quitta la Suisse pour l’Italie puis vint s’installer dans les Côtes-du-Nord où elle avait des relations établies.
Dans les jours qui précédèrent la Libération du département des Côtes-du-Nord du 1er au 18 août 1944, les troupes allemandes cherchèrent à se mettre en sécurité dans les grandes bases navales qu’elles occupaient à Brest (Finistère) et à Lorient (Morbihan). Subissant le harcèlement de la Résistance, elles se livrèrent à des crimes commis sans objectif militaire, tuant de paisibles gens au travail dont le seul tort fut d’être au mauvais endroit au mauvais moment. Ce fut durant cette période que près de 50% des 700 victimes recensées dans le département furent abattues, massacrées…
La ville de Saint-Brieuc fut libérée le 5 août 1944. Cette Libération fit des victimes : un FTP, neuf FFI et deux civils, entre le 3 et le 5 août 1944.
Le 3 août 1944, un FTP, Michel Marhic, fut abattu juste après l’attentat contre le collaborateur Besrets, par des miliciens rue Saint-François à Saint-Brieuc.
Le 4 août 1944, neuf FFI, furent tués au combat ou abattus :
- Jean Poilpot fut tué rue de Rennes.
- Joseph François fut tué vers 17h, rue Lafayette à Saint-Brieuc, il porta secours à un FFI blessé qu’il réussit à sauver, voulant aller chercher un autre blessé Alexandre Le Couédic, un militaire allemand qui se trouvait à proximité tua à bout portant Joseph François. Alexandre Le Couédic fut achevé par le tir d’un obus.
- Massimo Tognon fut abattu dans l’après-midi par un militaire allemand rue Lafayette à Saint-Brieuc alors qu’il tentait de parlementer pour obtenir la reddition d’une unité de militaires allemands. Une montre en or fut dérobée sur la dépouille de Massion Tognon.
- Yves Le Roy fut tué par des soldats russes rue Rabelais à Lourme en Saint-Brieuc.
- Victor Auffray fut tué rue Jean Rioche à Saint-Brieuc.
- Yves Cabel fut tué au pont de Brézillet à Saint-Brieuc alors qu’il venait d’accomplir une mission de sabotage avec le commandant Georges Maffard. Son corps retiré de l’étang de Robien portait les traces de plusieurs balles.
- Joseph Le Naour fut abattu dans la soirée par un soldat russe rue de la Tour-d’Auvergne à Saint-Brieuc.
- François Le Guilloux décéda le 15 septembre 1944 des suites de ses blessures à l’hôpital de Saint-Brieuc.
Le même jour 2 civils furent tués :
- André Martin fut grièvement blessé et transporté à l’hôpital de Saint-Brieuc où il décéda.
- Bienaimé Dujardin fut tué devant son domicile par les soldats russes au Point-du-Jour à Saint-Brieuc.
Le 5 août 1944, Maurice Chambrin fut abattu rue Lafayette à Saint-Brieuc par un Russe.
Massimo Tognon avait 35 ans, il fut inhumé au cimetière Saint-Michel de Saint-Brieuc. Son nom figure sur La plaque des cinq Patriotes, stade Fred Aubert, 31 rue Félix Le Brix en Saint-Brieuc.
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Site des Lieux de Mémoire du Comité pour l’Étude de la Résistance Populaire dans les Côtes-du-Nord
Sources

SOURCES : Arch. Dép. Côtes d’Armor, 2W236. – Alain Prigent et Serge Tilly, L’occupation allemande dans les Côtes-du-Nord (1940-1944), Les Lieux de Mémoire, Cahiers de la Résistance Populaire dans les Côtes-du-Nord, n°10 (2004) et n°11 (2005).

Alain Prigent, Serge Tilly

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