Saint-Mesmes (Seine-et-Marne). 26 août 1944
Dans les derniers jours de l’occupation, la ferme de la famille Charpentier, dans le hameau de Vineuil, fut le théâtre d’une série de drames. Le 25 août 1944, un détachement de la division blindée SS « Das Reich » s’y installa.
Le 26 au matin, deux déserteurs de la Wehrmacht, Jerzy Kutilek et Sasza Roglaski furent découverts et immédiatement fusillés contre les murs de la grange de la ferme. Ils étaient devenus des résistants, membre du Groupe Franc du réseau « M-4 » de Saint-Mesmes (où ils étaient cachés) et Messy.
Peu après, deux résistants durent capturés. Il s’agissait de Guy Godin, sous-lieutenant et commandant du groupe franc M-4 de Saint-Mesmes et Messy, réfugié depuis environ un an dans la commune, et de son beau-frère Robert Picq, membre du même groupe, également réfugié à Saint-Mesmes depuis une quinzaine de jours. Ils furent fusillés à une cinquantaine de mètres de la sortie de la ferme.
Par la suite, deux autres résistants, étrangers au pays, furent également arrêtés dans le village : Marc Lavetti et Roger Onraet. Ils étaient venus de l’Aisne pour participer à la libération. Les SS les enfermèrent d’abord dans un cabanon de la ferme avant de les exécuter un peu plus loin, à trois cents mètres de la ferme, sur le chemin de Vinantes.
Le lendemain 27 août, cinq rescapés des combats de la veille, à Oissery et Fortry, parvinrent à Saint-Mesmes. Il s’agit d’Albert Louveau, Antoine Testa, Mercès Papazian, Jean-Marie Ardolli et Maurice Darras, membres du bataillon Hildevert. Capturés, ils furent fusillés sur le chemin de Nantouillet, au bosquet dit « Le Canapé ». le même jour, au matin, les soldats SS avaient provoqué la mort, en la terrorisant, de Marthe Chauve qui s’était occupé du corps des jeunes déserteurs fusillés.
Le même jour, l’unité SS partit de Saint-Mesmes. Elle fut remplacée le lendemain, 28 août, par un autre détachement de la même division SS « Das Reich », venant de Messy, qui s’installa au moulin de Saint-Mesmes. Il était surveillé par l’aviation américaine et une batterie d’artillerie située dans le cimetière de Charny, qui bombardaient leur ancien cantonnement : plusieurs civils furent tués à Messy.
L’unité quitta Saint-Mesmes le 29 août vers 10 h., menacée par l’avance américaine. De fait, vers 15 h. 15, le 3ème bataillon du 12ème régiment d’infanterie de la IIIème Armée US, commandé par le lieutenant Schneider arriva à Saint-Mesmes, après avoir libéré quelques heures plus tôt Messy.
Liste des victimes :
La base du monument de Saint-Mesmes comporte la mention suivante :
« À la mémoire des onze fusillés
des 26 et 27 août 1944
Et Marthe Chauve victime civile, pour laquelle aucune inscription mémorielle ne rappelle son acte de courage.
Le 26 au matin, deux déserteurs de la Wehrmacht, Jerzy Kutilek et Sasza Roglaski furent découverts et immédiatement fusillés contre les murs de la grange de la ferme. Ils étaient devenus des résistants, membre du Groupe Franc du réseau « M-4 » de Saint-Mesmes (où ils étaient cachés) et Messy.
Peu après, deux résistants durent capturés. Il s’agissait de Guy Godin, sous-lieutenant et commandant du groupe franc M-4 de Saint-Mesmes et Messy, réfugié depuis environ un an dans la commune, et de son beau-frère Robert Picq, membre du même groupe, également réfugié à Saint-Mesmes depuis une quinzaine de jours. Ils furent fusillés à une cinquantaine de mètres de la sortie de la ferme.
Par la suite, deux autres résistants, étrangers au pays, furent également arrêtés dans le village : Marc Lavetti et Roger Onraet. Ils étaient venus de l’Aisne pour participer à la libération. Les SS les enfermèrent d’abord dans un cabanon de la ferme avant de les exécuter un peu plus loin, à trois cents mètres de la ferme, sur le chemin de Vinantes.
Le lendemain 27 août, cinq rescapés des combats de la veille, à Oissery et Fortry, parvinrent à Saint-Mesmes. Il s’agit d’Albert Louveau, Antoine Testa, Mercès Papazian, Jean-Marie Ardolli et Maurice Darras, membres du bataillon Hildevert. Capturés, ils furent fusillés sur le chemin de Nantouillet, au bosquet dit « Le Canapé ». le même jour, au matin, les soldats SS avaient provoqué la mort, en la terrorisant, de Marthe Chauve qui s’était occupé du corps des jeunes déserteurs fusillés.
Le même jour, l’unité SS partit de Saint-Mesmes. Elle fut remplacée le lendemain, 28 août, par un autre détachement de la même division SS « Das Reich », venant de Messy, qui s’installa au moulin de Saint-Mesmes. Il était surveillé par l’aviation américaine et une batterie d’artillerie située dans le cimetière de Charny, qui bombardaient leur ancien cantonnement : plusieurs civils furent tués à Messy.
L’unité quitta Saint-Mesmes le 29 août vers 10 h., menacée par l’avance américaine. De fait, vers 15 h. 15, le 3ème bataillon du 12ème régiment d’infanterie de la IIIème Armée US, commandé par le lieutenant Schneider arriva à Saint-Mesmes, après avoir libéré quelques heures plus tôt Messy.
Liste des victimes :
La base du monument de Saint-Mesmes comporte la mention suivante :
« À la mémoire des onze fusillés
des 26 et 27 août 1944
- Jean-Marie Ardoli
- Maurice Darras
- Guy Godin
- Jerzy Kutilek
- Marc Lavetti
- Albert Louveau
- Roger Onraet
- Mercès Papazian
- Robert Picq
- Sasza Rogalski
- Antoine Testa »
Et Marthe Chauve victime civile, pour laquelle aucune inscription mémorielle ne rappelle son acte de courage.
Sources
SOURCES. Sites Internet : Site municipal ; site de Gilles Primout.
Frédéric Stévenot