Né le 19 juin 1924 à Inguiniel (Morbihan), fusillé après condamnation à mort le 24 juin 1944 à Lanvénégen (Morbihan) ; cultivateur ; FTPF - FFI.

François Le Pen
François Le Pen
SOURCE : ANACR-56
Sur le monument de Rosquéo en Lanvénégen
Sur le monument de Rosquéo en Lanvénégen
Sur le monument aux morts de Lanvénégen
Sur le monument aux morts de Lanvénégen
À l'entrée du cimetière d'Inguiniel
À l’entrée du cimetière d’Inguiniel
SOURCE :
Photos Jean-Pierre et Jocelyne Husson
François Le Pen était le fils de de Joseph Le Pen, décédé, et de Marie Julienne Burban, cultivatrice à Inguiniel (Morbihan). Il avait été adopté par la nation par jugement du tribunal de première instance de Lorient en date du 10 septembre 1930. Célibataire il était domicilié chez sa mère , où il exerçait la profession de cultivateur dans la ferme familiale.

Domicilié à Inguiniel (Morbihan) et réfractaire au Service du travail obligatoire (STO), François Le Pen avait rejoint le 3e Bataillon de Francs-tireurs et partisans français (FTPF) dirigé par Célestin Chalmé [pseudonyme dans la Résistance : Commandant Charles].

Dans la soirée du 21 juin 1944, au cours d’un ratissage opéré par 3 000 soldats allemands, vingt-sept réfractaires au STO qui avaient rejoint le 3e Bataillon FTPF furent arrêtés à Plouray (Morbihan). Ils furent conduits pour y être interrogés et torturés à Guémené (Guémené-sur-Scorff, Morbihan), puis au Faouët (Morbihan) où siégeait une cour martiale. Seize d’entre eux, dont François Le Pen, Claude Chalmé, Marcel Jaffré et Pierre Robic d’Inguiniel, furent condamnés à mort et transportés dans un camion à Rosquéo en Lanvénégen (Morbihan). Ils y furent exécutés le 24 juin vers 22 heures à la mitraillette et jetés dans une fosse que les soldats allemands dissimulèrent avec des plaques de gazon.
Cette fosse ne fut découverte qu’en août 1944 par un membre de la Croix-Rouge du Faouët qui assista à l’exhumation des corps. On constata alors qu’ils avaient été atrocement torturés. Le décès de François Le Pen ne fut transcrit à l’état-civil d’Inguiniel que le 27 octobre.

François Le Pen a obtenu la mention « Mort pour la France » et a été homologué FFI. Le titre d’Interné-résistant lui a été attribué à titre posthume, ainsi que la Médaille de la Résistance par décret du 8 septembre 1961, publié au JO du 22 septembre 1961.

Dans le Morbihan, à Lanvénégen, le nom de François Le Pen est inscrit sur la stèle commémorative érigée à Rosquéo sur le lieu de l’exécution, et sur la plaque « Fosse de Rosquéo » du monument aux morts communal.
À Inguiniel, il figure avec Claude Chalmé, Marcel Jaffré et Pierre Robic sur la plaque « Patriotes » du monument commémoratif 1939-1945 érigé dans le cimetière communal et sur une plaque portant par erreur l’inscription : « Fusillé au Faouët ».
Sources

SOURCES : Arch. Dép. Morbihan, 1526 W 229 RG. — SHD, Vincennes, GR 16 P 363677. — Ami entends-tu... (photo), numéro 19, 2e semestre 1972. — Roger Leroux, Le Morbihan en guerre 1939-1945, Joseph Floch imprimeur éditeur à Mayenne, 1978. — René Le Guénic, Les Maquisards chez nous en 1944. Gourin-Le Faouët-Guémené et Morbihan-Mémorial de la Résistance, — Imprimerie Basse-Bretagne-Quéven-Morbihan, 2013. — État-civil, Inguiniel (acte de naissance) ; Lanvénégen (acte de décès).

Jean-Pierre Husson, Jocelyne Husson

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