Né le 27 novembre 1922 à Blankenberge (Belgique), fusillé après condamnation à mort le 24 juin 1944 à Lanvénégen (Morbihan) ; FTPF.

Georges Sandelé
Georges Sandelé
SOURCE : ANACR-56
Sur le monument de Rosquéo en Lanvénégen
Sur le monument de Rosquéo en Lanvénégen
Sur le monument aux morts de Lanvénégen
Sur le monument aux morts de Lanvénégen
SOURCE :
Photos Jean-Pierre et Jocelyne Husson
Célibataire, Georges Sandelé était le fils de Firmin Henri Sanderlé et de Marie Agnès Ackerman domiciliés à Blankenberge (Belgique).

Dans la soirée du 21 juin 1944, au cours d’un ratissage opéré par 3 000 soldats allemands, vingt-sept réfractaires au Service du travail obligatoire (STO), qui avaient rejoint le 3e Bataillon de Francs-tireurs et partisans français (FTPF) devenu le 6e Bataillon des Forces françaises de l’intérieur (FFI) du Morbihan, commandé par Célestin Chalmé [pseudonyme dans le Résistance : Commandant Charles], furent arrêtés à Plouray (Morbihan). Ils furent conduits à Guémené (Morbihan) puis au Faouët pour y être interrogés et torturés. Seize d’entre eux, dont six Belges venus de Blankenberge près d’Ostende et dénoncés par un camarade originaire de Bruxelles, furent condamnés à mort par la cour martiale du Faouët et transportés dans un camion à Rosquéo en Lanvénégen (Morbihan), où ils furent exécutés le 24 juin vers 22 heures.
Les Allemands firent aligner les six Belges, dont Georges Sandelé, les mains sur la nuque devant une fosse qui venait d’être creusée au coin d’un champ et un soldat les abattit dans le dos à la mitraillette. Les six corps tombèrent l’un après l’autre dans la fosse. Un autre soldat tira une seconde rafale dans la fosse, pour achever les blessés. Pendant que les Allemands allèrent chercher les dix Français, pour les aligner à leur tour devant la fosse et les abattre, l’un des fusillés belges Jean De Coninck, qui n’était que blessé aux bras, réussit à s’extraire de la fosse et à s’enfuir. Il fut recueilli et caché dans la ferme de la famille Evenou de Lanvénégen. Les Allemands camouflèrent ensuite la fosse en la recouvrant des plaques de gazon.

Cette fosse ne fut découverte qu’en août 1944 par un membre de la Croix-Rouge du Faouët qui assista à l’exhumation des corps. On constata alors qu’ils avaient été atrocement torturés.

Georges Sandelé a obtenu la mention « Mort pour la France ».

À Lanvénégen, les noms de Georges Sandelé et de ses camarades belges Camille De Corte, Louis Dehenauw, Raymond Marmenout et René Mestdagh sont inscrits sur la stèle commémorative érigée à Rosquéo sur le lieu de l’exécution, et sur la plaque « Fosse de Rosquéo » du monument aux morts communal.
Sources

SOURCES : Arch. Dép. Morbihan, 1526 W 229 RG. — Ami entends-tu... (photo), numéro 19, 2e semestre 1972. — Roger Leroux, Le Morbihan en guerre 1939-1945, Joseph Floch imprimeur éditeur à Mayenne, 1978. — René Le Guénic, Les Maquisards chez nous en 1944. Gourin-Le Faouët-Guémené et Morbihan-Mémorial de la Résistance, Imprimerie Basse-Bretagne-Quéven-Morbihan, 2013. — État civil, Blankenberge (acte de naissance) ; Lanvénégen (acte de décès).

Jean-Pierre Husson, Jocelyne Husson

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