Né le 16 février 1923 au Havre (Seine-Inférieure, Seine-Maritime), fusillé après condamnation à mort le 24 juin 1944 à Lanvénégen (Morbihan) ; agriculteur ; FTPF-FFI.

Sur le monument de Rozangat en Lanvénégen
Sur le monument de Rozangat en Lanvénégen
Sur le monument aux morts de Lanvénégen
Sur le monument aux morts de Lanvénégen
Sur le mémorial de la Résistance à Gourin
Sur le mémorial de la Résistance à Gourin
Yves Bloas était le fils d’Yves Marie Bloas, employé au Havre (Seine-Inférieure, Seine -Maritime), puis manœuvre Spézet (Finistère), et de Thérèse Godéré, sans profession, originaire de Spézet. Il avait épousé le 26 juillet 1943 Renée Alphonsine Callock à Spézet, où le couple était domicilié et où Yves Bloas exerçait la profession d’agriculteur.

Le 21 juin 1944 à l’aube, au cours d’une rafle opérée par les autorités allemandes d’occupation, vingt-et-un jeunes hommes furent arrêtés à Spézet sur dénonciation. Plusieurs d’entre eux furent transférés dans la prison de Quimper (Finistère) et dans la prison de Fresnes (Seine, Val-de-Marne). Les autres, au nombre de onze, qui appartenaient aux Francs-tireurs et partisans français (FTPF), furent conduits à l’école Sainte-Barbe du Faouët pour y être interrogés et torturés. Condamnés à mort par la cour martiale du Faouët, Yves Bloas, Pierre Clech, Michel Clech, François Clech, Jean Clech, Jacques Guéguen, Jean Guillou, Jean Jaouen, Louis Lollier, Jean Le Roux et Jean Le Goff furent exécutés au bord d’une fosse le 24 juin 1944 à 3 heures du matin, à Rozangat en Lanvénégen. Leurs cadavres ne furent découverts et exhumés que le 5 août 1944 en présence d’un médecin qui constata qu’ils avaient été torturés. Ils furent ramenés à Spézet pour y être inhumés dans le cimetière communal.

Yves Bloas obtint la mention « Mort pour la France » et a été homologué FFI.

Dans le Morbihan, le nom d’Yves Bloas est inscrit :
-  à Lanvénégen, sur la stèle commémorative de Rozangat et sur la plaque « Fosse de Rozangat » du monument aux morts communal,
-  à Gourin, sur la liste « Spézet » du monument « Aux Résistants des Montagnes noires victimes du nazisme ».
Dans le Finistère, il figure sur le monument aux morts de Spézet et sur la plaque commémorative en hommage aux FTP et FFI des maquis apposée place du 2e Bataillon de Stalingrad à Châteaulin..
Sources

SOURCES : Arch. Dép. Morbihan, 1526 W 229 RG. — SHD, Vincennes, GR 16 P 64 837. — Ami entends-tu… , ANACR-56, numéros 109 (2e semestre 1999) et 125 (2e trimestre 2003). — Roger Leroux, Le Morbihan en guerre 1939-1945, Joseph Floch imprimeur éditeur à Mayenne, 1978. — René Le Guénic, Les Maquisards chez nous en 1944. Gourin-Le Faouët-Guémené et Morbihan-Mémorial de la Résistance, Imprimerie Basse-Bretagne-Quéven-Morbihan, 2013. — " Lieux mémoriels en Morbihan-Lanvénégen ", dossier en ligne sur le site Internet Les Amis de la Résistance du Morbihan, ANACR-56. — État civil, Le Havre (acte de naissance) ; Lanvénégen (acte de décès). — Arch. Mun. Quimper, fonds Alain Le Grand, 22 J 210.

Jean-Pierre Husson, Jocelyne Husson

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