Né le 17 novembre 1919 à Spézet (Finistère), fusillé après condamnation à mort le 24 juin 1944 à Lanvénégen (Morbihan) ; cultivateur ; FTPF-FFI.

Sur le monument de Rozangat en Lanvénégen
Sur le monument de Rozangat en Lanvénégen
Sur le monument aux morts de Lanvénégen
Sur le monument aux morts de Lanvénégen
SOURCE :
Photos Jean-Pierre et Jocelyne Husson
Sur le mémorial de la Résistance à Gourin
Sur le mémorial de la Résistance à Gourin
SOURCE :
Photos Jean-Pierre et Jocelyne Husson
Pierre Clech était le fils de Michel Clech et de Marie Louise Com, cultivateurs à Guernangroach en Spézet (Finistère). Célibataire, il était domicilié chez ses parents et travaillait avec eux à la ferme.

Pierre Clech et son frère Michel Clech avaient rejoint les Forces françaises de l’intérieur (FFI) au sein de la compagnie de Spézet ou 5e compagnie du Bataillon de la Tour d’Auvergne. Le 21 juin 1944 à l’aube, au cours d’une rafle opérée par les autorités allemandes d’occupation, vingt-et-un jeunes hommes furent arrêtés à Spézet sur dénonciation. Plusieurs d’entre eux furent transférés dans la prison de Quimper (Finistère) et dans la prison de Fresnes (Seine, Val-de-Marne). Onze autres maquisards, dont les frères Clech, furent torturés dans un café du bourg, puis conduits en camion au Faouët (Morbihan) et emprisonnés dans le sous-sol de l’école Sainte Barbe où siégeait une cour martiale. Condamnés à mort par la cour martiale du Faouët, Pierre Clech, son frère Michel Clech, Yves Bloas, Jacques Guéguen, Jean Guillou, Jean Jaouen, François Le Clech, son frère Jean Le Clech, Jean Le Goff, Jean Le Roux et Louis Lollier furent exécutés au bord d’une fosse le 24 juin 1944 à 3 heures du matin, à Rozangat en Lanvénégen.
Leurs cadavres ne furent découverts et exhumés que le 5 août 1944 en présence d’un médecin qui constata qu’ils avaient été affreusement torturés. Ils furent ramenés à Spézet (Finistère) pour y être inhumés dans le cimetière communal.

Pierre Clech a obtenu la mention « Mort pour la France » et a été homologué FFI. Le titre d’Interné-résistant lui a été attribué à titre posthume.

Dans le Morbihan, à Lanvénégen, les noms Pierre Clech et de son frère Michel Clech sont inscrits :
-  à Lanvénégen, sur la stèle commémorative de Rozangat et sur la plaque « Fosse de Rozangat » du monument aux morts communal,
-  à Gourin, sur la liste « Spézet » du monument « Aux Résistants des Montagnes noires victimes du nazisme ».
Dans le Finistère, ils figurent sur le monument aux morts de Spézet et sur la plaque commémorative en hommage aux FTP et FFI des maquis apposée place du 2e Bataillon de Stalingrad à Châteaulin.
Sources

SOURCES : Arch. Dép. Morbihan, 1526 W 229 RG — SHD, Vincennes, GR 16 P 132756. — Ami entends-tu… , ANACR-56, numéros 109 (2e semestre 1999) et 125 (2e trimestre 2003). — Roger Leroux, Le Morbihan en guerre 1939-1945, Joseph Floch imprimeur éditeur à Mayenne, 1978. — René Le Guénic, Les Maquisards chez nous en 1944. Gourin-Le Faouët-Guémené et Morbihan-Mémorial de la Résistance, Imprimerie Basse-Bretagne-Quéven-Morbihan, 2013. — " Lieux mémoriels en Morbihan-Lanvénégen ", dossier en ligne sur le site Internet Les Amis de la Résistance du Morbihan, ANACR-56. — État civil, Spézet (acte de naissance) ; Lanvénégen (acte de décès). — Arch. Mun. Quimper, fonds Alain Le Grand, 22 J 210.

Jean-Pierre Husson, Jocelyne Husson

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