Né le 4 février 1913 à Thiviers (Dordogne), mort en action le 18 août 1944 à Angoulême (Charente) ; garagiste ; résistant, maquisard, lieutenant FFI dans la brigade Rac de l’Armée secrète (AS).

Biographie et photographies in Résistance française, blog "> Georges Lautrette
Georges Lautrette
Crédit : Biographie et photographies in Résistance française, blog
Biographie et photographies in Résistance française, blog "> Une du journal des FFI en hommage à Georges Lautrette
Une du journal des FFI en hommage à Georges Lautrette
Crédit : Biographie et photographies in Résistance française, blog
Stèle commémorative à Angoulême
Stèle commémorative à Angoulême
Crédit : MémorialGenWeb
Georges Lautrette rejoignit la Résistance au début de 1943. Garagiste, il était chargé du ravitaillement par camion de la brigade RAC et entretenait son parc de véhicules, ainsi qu’à l’occasion ceux des FTP. Rac était le pseudonyme de Rodolphe Cézard (1916-1984) qui commandait une brigade de maquisards de l’Armée secrète en Dordogne-Nord.
Georges Lautrette accomplit aussi de nombreuses missions dangereuses : sabotages des batteuses et des scieries, camouflage de blessés et d’armes à son domicile, participation aux parachutages, coupures et sabotages de voies ferrées, arrestations, liaisons avec Paris… Sa maison était une boîte à lettres, un relais. Le Commandant Rac et sa famille y trouvèrent asile, ainsi que des aviateurs américains de passage.
Après une première opération réussie à Angoulême le 16 août 1944, deux jours plus tard, le lieutenant Georges Lautrette était de retour avec trois autres maquisards dans le chef-lieu de Charente avec pour mission de trouver un camion d’essence dans un dépôt allemand et de le ramener. En civil, les quatre résistants parvinrent à arrêter un camion allemand sous le prétexte de venir remorquer leur propre camion. L’Allemand accepta et les résistants montèrent avec lui. Mais le chauffeur se ravisa et Georges Lautrette dégaina son revolver et fit traduire ses ordres par un camarade parlant l’allemand. Sur la route du retour, en croisant un convoi de supplétifs hindous de la Wehrmacht, l’Allemand appela à l’aide. Georges Lautrette l’abattit mais le camion finit sa route dans une haie. Suite à un échange de tirs, un premier résistant, Jean Chabaneix fut tué, puis Georges Lautrette fut à son tour mortellement touché alors qu’il descendait du camion. Un autre résistant fut blessé mais parvint à s’échapper avec le quatrième homme du détachement.
Le 30 octobre 1944, la population de Thiviers se rassembla pour les obsèques solennelles du Lieutenant Georges Lautrette en présence du commandant Rac.
Citation à l’ordre de l’Armée :
« Résistant de la première heure, a contribué à la constitution des maquis du Secteur - Nord, participant aux opérations délicates qui ont précédé le débarquement. Depuis le 6 juin, a pris part à tous les combats. Volontaire pour toutes les missions périlleuses. A trouvé une mort héroïque alors qu’il menait, le 18 août 1944, à Angoulême une opération particulièrement dangereuse ».
Son nom est inscrit sur le monument aux Morts de sa ville natale et sur une stèle à Angoulême sur la route de Bordeaux (D910) près de l’Impasse du Vélodrome. Selon un relevé de 2005, elle ne serait plus visible. Deux rues portent son nom, à Angoulême et à Cognac.


Notice provisoire. Si vous disposez d’informations sur cette victime, merci de contacter le Maitron des Fusillés.
Sources

SOURCES : SHD-AVCC Caen, CoteAC 21 P 61677 (à consulter). — SHD Vincennes, GR 16 P 343478 (à consulter). — Guy Hontarrède, La Charente dans la Seconde Guerre mondiale, Dictionnaire historique, Saintes, Le Croît vif, 2004, p. 132. — Biographie et photographies in Résistance française, blog. — MémorialGenWeb. — Mémoire des Hommes.

Dominique Tantin

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