Né le 12 juillet 1876 à Oisy (Aisne), civil massacré le 2 septembre 1944 à Étreux (Aisne) ; marié ; manouvrier, cocher

Fils d’Auguste Bocquillon, tisseur âgé de vingt-six ans demeurant au Rejet-de-Beaulieu (Catillon, Nord), qui faisait alors la moisson aux environs de Paris, et de son épouse Félicie Fagart, brodeuse âgée de vingt-deux ans. Ses parents moururent avant 1944.
Au moment du recensement militaire, Jules Bocquillon était manouvrier et vivait à Oisy. Il arriva au 67e régiment d’infanterie à Saint-Quentin, le 15 novembre 1897, pus libéré le 22 septembre 1900 avec un certificat de bonne conduite.
Le 19 juillet 1901, il déclara résider à Soissons, rue des Cordeliers. Il s’installa à Étreux le 15 janvier 1904.
Demeurant à Oisy (comme ses parents) et devenu cocher, Jules Bocquillon se maria le 5 mars 1902 dans cette commune, avec Marie Aline Lancelle. Celle-ci, née dans le même village le 17 juin 1878, était alors brodeuse. Un enfant était né précédemment, Albert Alfred, de père inconnu de Marie Aline Lancelle, qui fut reconnu par le couple lors de son mariage.
Mobilisé à la déclaration de guerre, Jules Bocquillon passa au 123e régiment territorial d’infanterie le 27 novembre 1915. Il fut ensuite détaché le 29 mai 1916 aux ateliers de la Fournaise, à Saint-Denis, passant au 1er régiment de zouaves le 1er juillet 1917, , comme Louis Chrétien (autre massacré du 2 septembre 1944). Jules Bocquillon fut démobilisé le 11 janvier 1919.
Le 1er octobre 1923, il fut rattaché à la classe 1895 comme père de quatre enfants, et libéré de ses obligations militaires le 10 novembre 1925.
Âgé de soixante-huit ans, manouvrier Jules Bocquillon fut l’une des trente-six victimes du massacre d’Étreux, le 2 septembre 1944. L’acte d’état civil indique que le décès constaté fut « occasionné par armes à feu, rue de Boué, hameau du Gard, d’après les renseignements recueillis » ; la déclaration fut faite le 2 septembre à 19 h. et il est précisé que la mort paraissait « remonter à onze heures trente ». Jules Bocquillon fut reconnu « mort pour la France » (ajout sur l’acte de décès en date du 6 septembre 1946).
Sources

SOURCES. Arch. dép. Aisne, 21 R 109-1896 (vue n° 501 et suiv.) — Sites Internet : Mémorial GenWeb ; Généalogie Aisne. — État civil, Oisy, 5 Mi 718 (vue n° 105, acte n° 43), et 5 Mi 1662 (vue n° 218, acte n° 6). Acte de décès communiqué par la mairie d’Étreux (n° 56).

Frédéric Stévenot

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