Né le 2 octobre 1896 à Étreux (Aisne) ; civil massacré le 2 septembre 1944 à Étreux ; marié ; clerc de notaire, secrétaire rédacteur, puis employé de bureau ; victime civile

Fils de Louis Joseph Bouleau, tisseur âgé de vingt-cinq ans, et de son épouse Anna Maria Godin, ménagère âgée de vingt-cinq ans, décédée avant 1944, domiciliés à Étreux, Marcel Bouleau se maria le 29 septembre 1923 à Étreux, avec Madeleine Clotilde Thiébaut. Le couple avait trois enfants en 1929.
Marcel Bouleau était clerc de notaire lors de son incorporation, différée en raison de l’invasion allemande. Il rejoignit le 51e régiment d’infanterie le 8 septembre 1919. Libéré le 1er octobre 1919, son service militaire fut trop court pour qu’il soit astreint à présenter un certificat de bonne conduite.
Le 6 avril 1926, Marcel Bouleau résidait à Saint-Michel, au 13 de la place de la Sablonnière. Le 30 octobre de l’année suivante, il était à Boué, chez Nestlé. Le 19 novembre 1929, il résidait à Étreux.
En 1937, il était employé de bureau. Marcel Bouleau fut rappelé à l’activité le 25 août 1939 et affecté au 25e régiment régional. Il fut renvoyé dans ses foyers le 28 octobre suivant. Il partit en exode, et se fixa le 28 mai 1940 à Saint-Aubin-sur-Mer (Calvados), au 28, rue du Maréchal-Joffre. La famille rentra par la suite.
Le 1er septembre 1944 des camions allemands furent attaqués par des résistants route de La Neuville-lès-Dorengt, près d’Étreux (Aisne). Le lendemain il y eut à nouveau des accrochages avec l’ennemi et un chauffeur allemand fut tué. Les troupes allemandes encerclèrent aussitôt le village faisant sortir les hommes de chez eux et les fusillèrent devant chez eux face à leurs femmes et leurs enfants. En fin de matinée 25 maisons avaient été détruites et 36 habitants massacrés en représailles.
Alors âgé de quarante-sept ans, Marcel Bouleau fut parmi les trente-six victimes du massacre d’Étreux, le 2 septembre 1944.
L’acte d’état civil indique que le décès constaté fut « occasionné par armes à feu, rue de Boué, hameau du Gard, d’après les renseignements recueillis » ; la déclaration fut faite le 2 septembre à 18 h. et il est précisé que la mort paraissait « remonter à onze heures trente ». Marcel Bouleau fut reconnu « mort pour la France » par décision du ministère des Anciens combattants et victimes de guerre (ajout sur l’acte de décès en date du 28 octobre 1946).
Son nom figure sur le monument commémoratif 1939-1945 "Aux victimes du 2 septembre 1944 massacrées par les Allemands en retraite", à Étreux (Aisne).
Sources

SOURCES. Arch. dép. Aisne, 21 R 214-1916 (vue n° 234 et suiv.). — État civil d’Étreux, 5 Mi 1661 (vue n° 209, acte n° 58). Acte de décès communiqué par la mairie d’Étreux (n° 53).— Mémorial Genweb.— État civil (naissance et décès).

Frédéric Stévenot, Jean-Louis Ponnavoy

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