Né le 27 janvier 1897 à Étreux (Aisne), civil massacré le 2 septembre 1944 à Étreux (Aisne) ; manouvrier, encolleur, tisserand ; marié ; encolleur.

Fils de Paul Armand Gravet, tisseur âgé de trente-et-un ans, et de son épouse Marie Catherine Laurent, tisseuse âgée de vingt-deux ans, demeurant à La Neuville-lès-Dorengt, Aristide Gravet naquit au domicile de son grand-père maternel, Pierre Laurent. Il se maria à Étreux le 6 août 1927, avec Georgine Gabrielle Sarazin ; le couple eût deux enfants. Ses parents moururent avant 1944.
Il ne fut pas incorporé en 1917, en raison de l’invasion allemande. Quand il put l’être, il était manouvrier et vivait à La Neuville-lès-Dorengt. Il fut alors affecté au 61e régiment d’infanterie à compter du 3 juillet 1919. Le 25 septembre suivant, il fut libéré et se retira à La Neuville-lès-Dorengt.
À la fin du mois de novembre 1925, Aristide Gravet vivait à Étreux, rue du Gard. Le 6 décembre 1927, il s’établit à demeure au hameau du Gard.
En 1937, Aristide Gravet était encolleur : il travaillait sur une machine servant à encoller les fils de la chaîne avant le tissage. Il avait deux enfants deux ans plus tard. Le 25 août 1939, il fut rappelé à l’activité, et arriva au 25e régiment régional le même jour. Il était alors tisserand à l’usine Saint-Frères établie au hameau du Gard, à Étreux. Il fut classé en affectation spéciale par décision du 23 février 1940. Il fut démobilisé le 28 janvier 1941.
Aristide Gravet fut, avec son frère Armand, l’une des trente-six victimes du massacre du 2 septembre 1944. Il était alors âgé de quarante-sept ans, encolleur, et demeurait à Étreux.
L’acte d’état civil indique que le décès constaté fut « occasionné par armes à feu, rue de Boué, hameau du Gard, d’après les renseignements recueillis » ; la déclaration fut faite le 2 septembre à 18 h. et il est précisé que la mort paraissait « remonter à onze heures ». Aristide Gravet fut reconnu « mort pour la France » par décision du ministère des Anciens combattants et victimes de guerre du 29 novembre 1945 (ajout sur l’acte de décès en date du 7 décembre 1945).
Sources

SOURCES. Arch. dép. Aisne, 21 R 219 (vue n° 429). — État civil d’Étreux, 5 Mi 1661 (vue n° 226, acte n° 9). Acte de décès communiqué par la mairie d’Étreux (n° 49).

Frédéric Stévenot

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