Né le 20 février 1881 à Sains-du-Nord (Nord) ; civil massacré le 2 septembre 1944 à Étreux (Aisne) ; marié ; contremaître de tissage.

Fils d’Édouard Lefranc, tisseur âgé de quarante-et-un ans, et de son épouse Marie Bouché, ménagère âgée de trente-six ans, domiciliés à Sains-du-Nord, les parents de Louis Lefranc étaient décédés avant 1944. Il se maria à Wattrelos le 30 décembre 1910, avec Adrienne Julienne Debrabandère ; le couple avait un enfant en octobre 1923.
Au moment de son incorporation, Louis Lefranc était électricien et domicilié à Roubaix, au 42 rue Christophe-Colomb. Il fut classé dans les services auxiliaires en raison de la perte d’une phalange du pouce gauche.
Lors de la mobilisation d’août 1914, il fut maintenu dans ses foyers. Il ne put rejoindre l’appel de sa classe, bloqué dans les régions envahies. Ayant fourni un certificat de loyalisme, le 26 juin 1919, il fut maintenu dans les services auxiliaires par la commission de réforme de Saint-Quentin le 3 juillet suivant. Mis en congé illimité, il déclara se retirer à La Neuville-lès-Dorengt (Aisne).
Le 29 décembre 1922, il déclara résider à Étreux.
Âgé de soixante-trois ans, contremaître de tissage (domicile non précisé), il fut l’une des trente-six victimes du massacre d’Étreux, le 2 septembre 1944.
L’acte d’état civil indique que le décès constaté fut « occasionné par armes à feu, rue de Boué, hameau du Gard, d’après les renseignements recueillis » ; la déclaration fut faite le 2 septembre à 18 h. et il est précisé que la mort paraissait « remonter à onze heures ». Louis Lefranc fut reconnu « mort pour la France » par décision du ministère des Anciens combattants et victimes de guerre (ajout sur l’acte de décès en date du 19 février 1947).
Sources

SOURCES. Arch. dép. Nord, reg. matr. Lille, 1R 2687 (matr. 6661). — Site Internet : Mémorial GenWeb. — État civil de Sains-du-Nord, 1 Mi EC 525 R 001 (acte n° 15). Acte de décès communiqué par la mairie d’Étreux (n° 50).

Frédéric Stévenot

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