Né le 31 octobre 1911 à Saint-Ambroix (Gard), massacré le 29 juillet 1944 à Saint-Ambroix (Gard) ; employé SNCF ; victime civile.

Lucien Reynaud était le fils de Léon Louis et de Glaudia Félicie Borelly. Il fut adopté par la Nation par jugement du Tribunal d’Alès en date du 19 décembre 1919. Il se maria le 9 octobre 1943 à Alès (Gard) avec Monique Danfes. Il résidait à Langogne (Lozère).
Sous l’occupation il était élève mécanicien à la SNCF. Le 29 juillet 1944, alors qu’il partait au travail en bicyclette en milieu de soirée, il vit arriver une colonne allemande au village de Saint-Ambroix. Lucien Reynaud mit les bras en l’air ainsi qu’un autre civil Vincent Victor mais malgré cela une automitrailleuse blindée ouvrit le feu. Les deux hommes furent touchés. Vincent Victor en réchappera et apportera par la suite son témoignage. Lucien Reynaud fut tué sur le coup. Cependant, d’après un rapport de la gendarmerie daté du 21 janvier 1946, il aurait été tué avec Louis Brun, résidant alors comme lui à Saint-Hilaire-de-Brethmas (Gard), alors qu’ils étaient requis pour le transport des Allemands, le convoi étant tombé dans une embuscade à La Vivaraise (Saint-Ambroix).
Il obtint la mention « Mort pour la France » apposée sur son acte de décès.
Son nom figure sur les plaques commémoratives aux agents de la SNCF morts pour la France en gare, à Alès et Nîmes et sur les monuments aux morts, à Nîmes, Saint-Ambroix et Saint-Hilaire-de-Brethmas (Gard).
Sources

SOURCES : Arch. justice militaire, Tribunal militaire de Marseille, jugement n°654/8464 du 12/12/1952 François Carbone (rapport de gendarmerie 21 janvier 1946). — Cheminots victimes de la répression 1940-1945 Mémorial, sous la direction de Thomas Fontaine, éd. Perrin/SNCF, Paris, 2017.— Mémorial GenWeb.— Note Jean-Marie Guillon.

Jean-Louis Ponnavoy

Version imprimable