Né le 22 septembre 1889 à Saint-Gence (Haute-Vienne), massacré le 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne) ; receveur buraliste ; victime civile.

Pierre Maurice Villatte
Pierre Maurice Villatte
crédit : MémorialGenWeb
Recette Buraliste Pierre Maurice Villatte, Oradour-sur-Glane
Recette Buraliste Pierre Maurice Villatte, Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga
Recette Buraliste Pierre Maurice Villatte, Oradour-sur-Glane
Recette Buraliste Pierre Maurice Villatte, Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga
Pierre Villatte était le fils de Pierre* (né le 4 octobre 1862, à Saint-Gence), et de son épouse Jeanne Gauteyrou (née le 12 juin 1865, à Veyrac et décédée avant 1944), cultivateurs, domiciliés au lieu-dit Le Theil, commune de Saint-Gence. Ses parents s’étaient mariés le 20 mars 1888 à Veyrac.
Il avait un frère cadet, Gustave (né le 6 décembre 1891 et décédé le 22 janvier 1892, à Saint-Gence).
Cultivateur avec son père, il fut convoqué pour le service militaire en octobre 1910 incorporé au 107ème Régiment d’infanterie d’Angoulême (Charente). Libéré des obligations militaires en septembre 1912, il revint à Saint-Gence.
Le 13 juin 1914 à Saint-Gence, il épousa Mélanie Anna Bardet* (née le 18 mai 1895, à Cieux). De cette union naquirent deux enfants, Aimée Jeanne Denise* (née le 21 septembre 1915), et Amédé Pierre Aimé* (né le 9 septembre 1917) époux de Christiane Joséphine Praline* et parents de Maurice Christian*, à Saint-Gence.
Pierre Villatte fut mobilisé le 3 août 1914 au 107ème régiment d’infanterie. Blessé le 30 octobre 1914 à Jonchery (Marne), il fut réformé pour blessure de guerre (avec séquelles à la jambe droite) en octobre 1916. Il revint vivre à Saint-Gence dans les années 20.
Il était le petit-cousin de Marguerite Eugénie Villatte* épouse de Charles Émile Blandin*.
Il était domicilié avec sa famille et son père devenu veuf, au Bourg d’Oradour-sur-Glane, où il effectuait le métier de receveur buraliste avec son épouse.
Il fut victime du massacre perpétré par les SS du 1er bataillon du 4e régiment Der Führer de la 2e SS-Panzerdivision Das Reich, mitraillé puis brûlé avec son père, son fils et son cousin par alliance dans l’une des six granges dans lesquelles les hommes furent massacrés. Son épouse, sa fille, sa belle-fille, son petit-fils et sa cousine furent brûlés dans l’église avec l’ensemble des femmes et des enfants d’Oradour-sur-Glane.
Pierre Villatte obtint la mention « Mort pour la France » par jugement du tribunal de Rochechouart du 10 juillet 1945.
Son nom figure sur le monument commémoratif des martyrs du 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane.
Voir Oradour-sur-Glane
Sources

SOURCES : Liste des victimes, Centre de la Mémoire d’Oradour-sur-Glane. — Guy Pauchou, Dr Pierre Masfrand, Oradour-sur-Glane, vision d’épouvante, Limoges, Lavauzelle, 1967, liste des victimes, pp. 138-194. — MémorialGenWeb. — Archives État civil de la Haute-Vienne, actes de naissances, mariages, décès, recensements, registre de matricule militaire.

Michel Thébault, Isabel Val Viga

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