Né le 20 septembre 1912 au Boucau (Basses-Pyrénées, Pyrénées-Atlantiques), exécuté sommairement le 6 août 1944, sur la commune de Toujouse (Gers) ; plombier ; résistant, membre du Corps Franc Pommiès.

Jean Labastie, ouvrier plombier-zingueur, travaillait chez un artisan de Villeneuve-de-Marsan (Landes) où il était un joueur de rugby de l’Union sportive villenevoise.
Marié, il était, en 1944, père d’un fils de 4 ans, domicilié à Ondres (Landes), avec également son beau-père.
Ayant refusé de partir travailler pour l’organisation Todt sur le chantier du Mur de l’Atlantique, Jean Labastie se cacha à la ferme de Moujénat de la famille Dubuc au Houga, commune à la limite du département des Landes dans le Gers, où il participait aux travaux des champs et assurait la liaison avec les maquisards de la forêt de Laveyron commandés par le capitaine Claverie du Corps Franc Pommiès,
Le groupe, cantonné dans le bois de Lussagnet (Landes) était en relation avec les Corps Francs de la Libération d’Aire-sur-l’Adour (Landes). A la fin du mois de juillet 1944, le groupe quitta le bois de Lussagnet pour s’installer dans le bois de Bascaules, commune de Toujouse limitrophe à celle du Houga.
Le dimanche 6 août 1944 vers 6 heures du matin, un détachement allemand arriva au Houga à la recherche de résistants. Ils envahirent l’hôtel Lafontan et sortirent les pensionnaires du lit dont Henri Thiébaud qui cachait une arme et qu’ils obligèrent à les conduire au bois de Bascaules.
En bordure du bois, la ferme Ducourneau était occupée par quatre maquisards : Ernest Gosmet dit Jobbe, Gustav Silberbach dit Eric le Tchèque, Robert Larrieu et Pierre Farines. Ce dernier, envoyé en reconnaissance, fut pris par les Allemands. Ils s’emparèrent aussi, lors d’un barrage routier, de Jean Labastie, qui rentrait de permission et qui était parti prévenir Henri Thiébaud à l’hôtel Lafontan. Il fut incarcéré, interrogé et trouvé porteur d’une arme.
Jean Labastie fut alors passé par les armes ainsi que Pierre Farines et que Henri Thiébaud vers 11h.
Reconnu Mort pour la France, il a été homologué interné résistant et FFI.

Une stèle est érigée depuis 1946 à l’endroit où les trois jeunes gens ont été fusillés ; son fils participe à la cérémonie d’hommage organisée chaque année le 6 août.
Son nom est également gravé sur le monument aux morts d’Ondres et et à Castelnau-Magnoac (Hautes-Pyrénées) sur le Mémorial du Corps Franc Pommiès (573 noms).


Toujouse (Gers) : 6 août 1944
Sources

SOURCES : CPRD des Landes, dossier 29 vert comprenant le témoignage de Robert Larrieu et une lettre du 19/11/1952 de Léonce Dussarrat, président de la Commission d’homologation des Landes. — CD Rom- AERI, La Résistance dans les Landes, 2008. — AVCC, Caen, 21P 582689 (nc). — SHD, Vincennes, GR 16P 324917 (nc). — Mémoire des hommes.

Florence Lamothe, Jacques Fitan

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