Né le 7 juin 1921 à Robert-Espagne (Meuse), massacré le 29 août 1944 à Robert-Espagne (Meuse) ; cheminot ; victime civile.

Pierre Couchot était le fils de Tomuald Napoléon et de Louise Adèle Dubois. Il était marié avec la fille de Daniel Daimé et père d’un enfant.
Il entra à la SNCF en décembre 1939 comme auxiliaire en gare de Robert-Espagne (Meuse). En juin 1942, il passa facteur mixte.
Le 29 août 1944, le Panzergrenadier régiment 29 de la 3e Panzergrenadiere division arrivant d’Italie par chemin de fer fut retardé par un sabotage de la voie ferrée à Saint-Dizier (Haute-Marne). Un officier fut blessé ou tué lors d’un accrochage avec le maquis au lieu-dit "La Belle Épine". Une unité du régiment constituée d’une trentaine de soldats transportés en side-cars et camions descendit à la gare de Mussey, distante de trois kilomètres de Robert-Espagne qui fut investi à 11h45 et la plupart des maisons pillées et incendiées en représailles. Une vaste rafle fut effectuée et une quarantaine d’hommes furent arrêtés et regroupés sur le talus de la voie ferrée à côté de la gare où on leur fit creuser une tranchée. Dix cheminots dont Pierre Couchot et son beau-père Daniel Daimé qui étaient en service ce jour-là furent arrêtés également et durent rejoindre le groupe d’otages. Au total, il y eut 51 personnes abattues par les nazis, les blessés étant achevés. Dans la foulée les allemands poursuivirent leurs massacres sur les communes proches, Couvonges, Beurey-sur-Saulx et Mognéville (Meuse).
Il est inhumé sur le Tertre des fusillés, à Robert-Espagne (Meuse).
Un procès-verbal de la gendarmerie de Robert-Espagne relatant les événements fut rédigé en date du 12 avril 1945.
Son nom figure sur le monument du souvenir des fusillés dans le cimetière communal, sur la plaque commémorative dans l’église et sur la plaque commémorative SNCF apposée dans la gare, à Robert-Espagne (Meuse).
Sources

SOURCES : Hervé Barthélémy et Thomas Fontaine dans Cheminots victimes de la répression 1940-1945 Mémorial sous la direction de Thomas Fontaine, éd. Perrin/SNCF Paris, 2017.— Mémorial Genweb.

Jean-Louis ponnavoy

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