GUIDARD Julien, Alexandre (Pseudonyme dans la Résistance : Vincent]

Julien Guidard était le fils d’Yves Marie Guidard, cultivateur au Petit Bodrain en Cléguérec (Morbihan), et de Marie Suzanne Augustine Baudic, ménagère. Il était domicilié à Pontivy (Morbihan).

Il s’engagea dans les Francs-tireurs et partisans français (FTPF) et il fit partie du Comité militaire régional (CMR) des FTPF. Le 13 avril 1944 il fut blessé à l’épaule lors d’une opération destinée à délivrer les FTPF André Rouillé et Alphonse Audo qui venaient de tomber entre les mains des Allemands à Naizin (Morbihan) et qui échoua. Quelques jours plus tard, quand il fallut reconstituer le CMR après la disparition de Jean Kesler et de Maurice Devillers, il occupa la fonction de commissaire technique en remplacement de Jacques Féret. Le 14 juillet 1944, le capitaine Julien Guidard fut capturé lors du combat de Kervernen en Pluméliau (Morbihan) et emmené avec d’autres camarades à Locminé (Morbihan). Détenu dans les cachots aménagés dans l’école publique, il y fut horriblement torturé et mourut des sévices subis. Selon La Liberté du Morbihan du 1er octobre 1944, son cadavre fut retrouvé, le crâne enfoncé, l’abdomen perforé et les intestins sortis.

Julien Guidard a obtenu la mention « Mort pour la France » et a été homologué FFI. Le titre d’Interné-résistant lui a été attribué à titre posthume.

Dans le Morbihan, à Pontivy où il est inhumé dans le carré militaire du cimetière communal et où une rue porte son nom, Julien Guidard figure sur la liste « Guerre 1939-1945 » du monument aux morts.
À Locminé, une plaque rappelant son souvenir a été apposée au pied du menhir de la Résistance dans le bourg.
À Moréac, son nom est inscrit sur la plaque dédiée aux « Résistants isolés massacrés dans le secteur » du monument de Porh-Le Gal.