Né le 11 septembre 1916 à La Garenne-Colombes (Seine, Hauts-de-Seine), tué au cours d’un combat le 25 juin 1944 à Chevillon (Yonne) ; agent de police ; maquisard FTP (compagnie Rouget de Lisle).

Stèle (qui porte également le nom de Robert Gauguin, mort en déportation) édifiée sur la commune de Chevillon, le long du CD 145
Stèle (qui porte également le nom de Robert Gauguin, mort en déportation) édifiée sur la commune de Chevillon, le long du CD 145
Né pendant la Première Guerre mondiale dans la banlieue parisienne, Roger Lacombe était agent de police à Troyes (Aube) pendant l’Occupation. Il rejoignit au printemps 1944 un des petits maquis FTP qui avaient été constitués dans la forêt d’Othe, entre Sens et Troyes. Après l’échec du mouvement de « libération anticipée » qui avait été lancé le 6 juin 1944 par le comité militaire régional des FTP, un certain nombre de maquisards FTP de la forêt d’Othe furent regroupés au sein de la compagnie Rouget de Lisle et reçurent l’ordre de se déplacer en direction du sud du département. La première étape de ce déplacement les conduisit à la mi-juin 1944 dans la région de La Ferté-Loupière, dans l’ouest du département, au lieu-dit L’Étang-Sec.
Le 20 juin 1944, le commandement de la compagnie Rouget de Lisle fut confié à Paul Charruet qui, averti de la présence de groupes allemands dans la région, donna, le 24 juin, l’ordre à ses hommes de quitter l’emplacement de l’Étang-Sec. Le 25 juin, le maquis, installé provisoirement dans les bois de « Vers Bertin », sur le territoire de la commune de Chevillon, fut attaqué par les Allemands. Surpris par une patrouille allemande surgie au coin du bois, Roger Lacombe fut tué sur le coup ; Paul Charruet, grièvement blessé, put être évacué par ses hommes et soigné à Joigny. Roger Lacombe fut enterré de nuit au cimetière de Chevillon.
Le nom de Roger Lacombe figure sur une stèle (qui porte également le nom de Robert Gauguin, mort en déportation) édifiée sur la commune de Chevillon, le long du CD 145, et sur le monument des déportés et fusillés de l’Yonne à Auxerre. Il a obtenu la mention « Mort pour la France ».
Sources

SOURCES : AVCC Caen 21P 62658. — SHD GR 16P 327204. — Robert Bailly, Si la Résistance m’était contée, Éd. ANACR-Yonne, 1990, p. 383. — Mémorial GenWeb.

Claude Delasselle

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