Né le 18 janvier 1907 à Saint-Priest-la-Feuille (Creuse), massacré le 27 mars 1944 à Quinsac (Dordogne) ; gendarme ; victime civile.

André Laprade était le fils de Charles Laprade, meunier, alors âgé de 47 ans, demeurant au moulin de Châtelus, et d’Eugénie née Bayard, âgée de 44 ans. Il épousa Madeleine Nourichoux le 30 avril 1932 à Villars (Dordogne). Devenu gendarme, André Laprade était en fonction à Saint-Étienne (Loire) en 1944. En mars, il était en permission à Villars où résidait sa belle-famille et il fut l’une des nombreuses victimes de la division Brehmer en Dordogne.
Du 26 mars au 2 avril 1944, la division Brehmer, ou division B de l’initiale du patronyme de son chef, le général Brehmer, accompagnée par des éléments de la Sipo-SD et de la Brigade nord-africaine et bénéficiant de renseignements collectés par des délateurs, collaborationnistes ou non, et par l’administration de Vichy, traversa le département de la Dordogne, traquant les maquisards et massacrant des civils en représailles dans le cadre d’opérations de répression, mais aussi en conduisant une politique génocidaire à l’encontre des nombreux Juifs réfugiés dans le département.
Le 27 mars 1944, des éléments de la division Brehmer recherchaient le maquis et patrouillaient. Ils arrivèrent au village de Lafarge à 9 heures où ils investirent une maison dans laquelle se trouvaient plusieurs amis, dont Marcel Ménesplier et son ami Juif, Tibor Ferencz, qu’ils maltraitèrent longuement et exécutèrent dans un petit bois près de la maison. Ménesplier fut exécuté un peu plus tard, mais, laissé pour mort, il survit et laissa son témoignage. Le corps de Tibor martyrisé fut retrouvé le lendemain dans le bois. Il y eut semble-t-il trois autres victimes, Thibault, Duidré (sans confirmation) et André Laprade. Ce dernier était parti pêcher le long de la Dronne. Son cadavre criblé de balles fut découvert dans la rivière près de Vaugouvert, sur la commune voisine de Quinsac.
Il obtint la mention Mort pour la France Son nom inscrit sur monument aux Morts de Villars. Il n’y a pas de dossier d’homologation à son nom au SHD Vincennes.
Sources

SOURCES : Service historique de la Défense, AVCC Caen AC 21 P 67813 (à consulter). — Guy Penaud, Les crimes de la division Brehmer, La traque des résistants et des juifs en Dordogne, Corrèze, Haute-Vienne (mars-avril 1944), Périgueux, Éditions La Lauze, 2004, p. 168, 402. — MémorialGenWeb. — Arch. Dép. Creuse, acte de naissance en ligne.

Dominique Tantin

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