Né le 26 mai 1925 à Castelnaudary (Aude), mort le 8 août 1944 à Cabrespine (Aude ) à la suite de ses blessures reçues au combat de Trassanel (Aude), le même jour ; résistant ; maquisard du Corps franc de la Montagne Noire (CFMN) puis du « maquis Armagnac », maquis de l’Armée secrète (AS)

Le père d’Henri Macaire, Eugène Gustave était né à Bichancourt (Aisne) le 10 janvier 1897. Il était employé à la Compagnie des chemins de fer du Midi. Sa mère, Baptistine Floureux, était née le 26 avril 1892 à Belleserre (Tarn). En 1925, le couple résidait rue du Terrier à Castelnaudary.
Henri Macaire intégra le Corps franc de la Montagne Noire (CFMN) (Voir : Arnaud Roger, Fourcade Louis, Sévenet Henri), vaste maquis actif dans la Montagne Noire, dans les départements du Tarn et de l’Aude et, de façon plus marginale, de l’Hérault. Le CFMN ressuscita le 3e régiment de Dragons et rassembla plus de mille hommes. Lié aux services secrets britanniques, il était formellement rattaché à l’AS de la R4 (Toulouse). Après le débarquement allié en Normandie, le CFMN devint la cible des forces armées allemandes, terrestres et aériennes. Ces attaques répétées obéissaient à l’ordre du général Blaskowitz — commandant depuis son quartier général de Rouffiac-Tolosan (Haute-Garonne) le groupe d’armées G — d’attaquer les maquis de l’Ariège jusqu’au Gard qui menaçaient, dans la perspective d’un nouveau débarquement allié en Méditerranée, les liaisons routières et ferroviaires entre Toulouse et la basse vallée du Rhône. La puissance du CFMN détermina l’engagement d’importants effectifs allemands.
Les colonnes allemandes de fantassins avancèrent, appuyées par des blindés et par l’aviation. Le combat de La Galaube (Tarn), à la limite de l’Aude, le 20 juillet (les Allemands utilisèrent l’aviation contre le campement des résistants du CFMN) entraîna la dispersion du CFMN. Les 3 et 4 août 1944, des éléments du CFMN, le groupe du lieutenant Louis Fourcade, vinrent s’agréger au maquis Armagnac, maquis audois de la R3 (Voir Armagnac Antoine). Parmi eux, Henri Macaire.
Le maquis « Armagnac » fut à son tour la cible des forces allemandes. Il fut décimé le 8 août 1944. Quarante et un maquisards, dont sept anciens du CFMN parmi lesquels Henri Macaire périrent dans les combats du 8 août 1944 à Trassanel ou de leurs suites. Le décès de Macaire, sans doute tombé au combat (commune de Trassanel) fut cependant enregistré dans la commune voisine de Cabrespine.
Le nom de d’Henri Macaire figure sur le mémorial du CFMN de Fontbruno à Escoussens (Tarn), sur le monument de Trassanel (Aude) à la mémoire des morts du maquis Armagnac, au bord de la RD 712, dans la chapelle de Notre-Dame des Carmes de Carcassonne (Aude) sur la plaque commémorative des anciens de l’œuvre des Carmes de Carcassonne morts pendant la Seconde Guerre mondiale.
Henri Macaire fut inhumé dans le carré militaire du cimetière de Castres (Tarn)
Il reçut la mention "mort pour la France"qui fut inscrite en marge de son acte de naissance le 30 août 1957.
Voir : Trassanel et Les Ilhes-Cabardès, (8 août 1944)
Sources

SOURCES : Arch. com Castelnaudary, état civil, acte de naissance d’Henri Macaire et mentions marginales. — Lucien Maury, La Résistance audoise (1940-1944), tome II, Carcassonne, Comité de l’histoire de la Résistance audoise, Carcassonne, 1980, 441 p. [p. 304]. .— Amicale du 3e régiment de Dragons et de l’escadron d’éclairage divisionnaire n°3 [CFMN], Le tableau d’honneur du 3e régiment de dragons. Seconde Guerre mondiale. Résistance. 1939-1945, [morts du CFMN, 1944], 2012, 21 p, [p. 16], PDF, en ligne. — Site MemorialGenWeb consulté le 28 juillet 2018.

André Balent

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