Né le 2 janvier 1914 à Lugny (Saône-et-Loire), exécuté sommairement le 26 août à La Loyère (Saône-et-Loire) ; cafetier boulanger ; résistant des Forces françaises de l’Intérieur (FFI).

Marcel Dutrion était le fils de Jean et de Marie Augoyard. Il était marié avec Renée Angèle Chambard et père de cinq enfants. Il exerçait la profession de cafetier-boulanger à Messey-sur-Grosne (Saône-et-Loire).
Il ravitaillait en pain des unités du maquis de Saint-Gengoux-le-National selon les attestations du capitaine Pierre Drillien, chef du district FFI de Saint-Gengoux-le-National et Célestin Montel, lieutenant au 5ème bataillon de Saint-Gengoux-le-National. Il fut arrêté le 29 juillet 1944, sur dénonciation et son domicile fut perquisitionné. Il y fut trouvé un fusil de chasse, des munitions et une grenade. Le village de Messey-sur-Grosne fut pillé et le café Dutrion incendié par l’ennemi. Marcel Dutrion et trois autres personnes furent faites prisonnières et conduites à Montagny-lès-Buxy. Le 31 juillet, les prisonniers furent relâchés à l’exception de Marcel Dutrion qui fut Interné à la prison de Chalon-sur-Saône.
Le 26 août 1944 à la suite de la destruction des voies ferrées par les alliés et le maquis, la Gestapo ne pouvait plus transporter les détenus. Les maquisards emprisonnés à Chalon furent extraits de la prison par groupes de deux et amenés à La Loyère et Fragnes pour y être exécutés en cinq lieux différents.
Marcel Dutrion sera fusillé par la Gestapo le 26 août vers 11h15 au lieu-dit "Le Paquier de Condemène", à La Loyère (commune de Fragnes) en compagnie de Pierre Fargeton, Louis Laborier et Lucien Meyer.
Il obtint la mention « Mort pour la France » et le titre de déporté et interné résistant (DIR).
Il fut décoré à titre posthume de la Médaille militaire et de la Croix de guerre 1939-1945 avec palme.
Il fut homologué comme sergent des Forces françaises de l’Intérieur et membre de la Résistance intérieure française (RIF).
Son nom figure sur le monument commémoratif 1939-1945, à Farges-lès-Chalon, sur la stèle commémorative des fusillés d’août 1944 à La Loyère et sur le monument aux morts, à Donzy-le-National (Saône-et-Loire).
Sources

SOURCES : Le journal de Saône-et-Loire d’août 1994, Il y a 50 ans vingt-trois résistants tombaient à Fragnes et La Loyère et du 30 mars 2016 Que commémore le mémorial de La Loyère.— Musée de la Résistance "STÈLE DE LA LOYÈRE (SAÔNE-ET-LOIRE)" d’après Roland Tatreaux, Chemins de Mémoire en Chalonnais, ANACR, 2016.

Jean-Louis Ponnavoy

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