Né le 2 avril 1915 à Villefranche-sur-Saône (Rhône), massacré le 31 août 1944 à Saint-Yan (Saône-et-Loire) ; manœuvre ; victime civile.

Antonin Aubret était le fils d’Antonin Jean et de Marie Antoinette Lafouasse. Il se maria le 29 octobre 1938 à L’Hôpital le Mercier (Saône-et-Loire) avec Maria Renée Charlotte Didier, originaire des Vosges. Il était domicilié à Saint-Yan et exerçait le métier de manœuvre
Le jeudi 31 août 1944, une attaque fut lancée par les Forces françaises de l’Intérieur (FFI) à partir de Marcigny afin de prendre le bourg d’assaut. Les troupes allemandes bien armées ripostèrent avec des mitrailleuses et des mortiers. Le bourg fut barricadé interdisant aux habitants d’en sortir. Dans la soirée du 31 août, 12 otages dont Antonin Aubret, furent torturés et abattus d’une balle dans la nuque par les soldats allemands et les SS. Son père, Antonin Jean âgé de 65 ans sera fusillé le lendemain. Les vestons et les papiers d’identité des victimes leurs furent enlevés et brûlés par les bourreaux afin qu’ils ne puissent être identifiés.
Le 4 septembre, les soldats allemands quittèrent Saint-Yan vers 21 heures. La tragédie fut alors révélée. Le 5 septembre les corps furent exhumés et exposés sous le préau de l’école.
Antonin Aubret est inhumé au cimetière communal, à Saint-Yan (Saône-et-Loire).
Il obtint la mention « Mort pour la France » portée sur son livret de famille où il est indiqué né à Villefranche sur Rhône.
Son nom figure sur le monument des fusillés, à Saint-Yan et sur le monument aux morts à L’Hôpital-Le-Mercier (Saône-et-Loire).
La place principale de Saint-Yan sur laquelle se trouve le monument aux morts porte le nom de 31-août 1944 afin de rappeler le souvenir de ces événements.
Sources

SOURCES : Journal de Saône-et-Loire du 31 août 2016 : 31 août 1944, jour de terreur et de tragédie dans l’histoire locale.— Mémorial Genweb.— État civil (acte de décès).

Jean-Louis Ponnavoy

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