Né en 1904 à Bojan ou Bojau (Roumanie), mort lors d’un combat le 17 août 1944 à Lyon (Rhône), cours Richard Vitton (IIIe arr.) ; franc-tireur et partisan de la Main d’œuvre immigrée (FTP-MOI) du bataillon Carmagnole.

Mordka Rosen, dit Max Rosen, était juif roumain. Il naquit en 1904 en Roumanie, à Bojan (Bukovine) ou à Bojau selon les sources. Ces deux villes n’existent pas semble-t-il. Pourrait-il s’agir de Buzău ?
Il s’engagea dans les Francs-tireurs et partisans de la Main d’œuvre immigrée (FTP-MOI) du bataillon Carmagnole. Il prit le pseudonyme de François.
Le 17 août 1944, Max Rosen participa à une « patrouille de désarmement » avec dix autres FTP-MOI. Vers 15h30, les onze résistants s’attaquèrent à un gardien de la paix en faction devant les Grandes Caves de Lyon, 34 avenue Lacassagne (IIIe arr.). Ils récupérèrent son arme et quittèrent les lieux dans une camionnette. L’officier de permanence, alerté, envoya des renforts qui rattrapèrent la camionnette à l’angle du cours Richard Vitton (IIIe arr.) et de la route de Genas. Après un échange de coups de feu, vers 15h45, les deux FTP-MOI Max Rosen (alias Maurice Rabier) et Thomas Leone furent tués au niveau du 100 cours Richard Vitton. Un troisième résistant, Waclaw Wojcik (alias Jean Cambrer), et un policier furent blessés. Waclaw Wojcik fut conduit à l’hôpital Édouard Herriot et décéda des suites de ses blessures.
Le corps de Max Rosen fut transporté à l’institut médico-légal. Il ne fut pas identifié. Son acte de décès fut établi sous sa fausse identité : Le 17 août 1944, 15h45, est décédé 100 cours Richard Vitton, Maurice Rabier, expert comptable, né à Pau (Basses-Pyrénées), le 13 juillet 1899, fils de … et de … (sans autres renseignements), domicilié 8 rue Diderot, dressé le 23 août 1944 sur la déclaration d’Antoinette Martin, employée, 166 rue Vendôme. Le 24 août, c’est également sous l’identité de Maurice Rabier qu’il fut inhumé au cimetière de la Guillotière (Lyon).
Il fut reconnu Mort pour la France à titre militaire mais il ne fut pas homologué FFI. Son nom apparaît sur le monument aux morts 1939-1945 de Villeurbanne (Rhône) et sur la plaque commémorative « La ville de Vénissieux en hommage aux combattants F.T.P-M.O.I du bataillon Carmagnole-Liberté, aux Juifs, aux immigrés, aux Français tombés pour la France et pour nos libertés ».
Sources

SOURCES : Arch. Dép. Rhône, 45W50 (rapport du commissariat central de Lyon).— Arch. Mun. Lyon, 1899W016 (convoi funéraire), acte de décès de Maurice Rabier.— Paul Garcin, Interdit par la censure, 1942-1944, 1944.— Francs-tireurs et partisans de la Main d’œuvre immigrée, FTP-MOI zone sud, communiqués militaires, septembre 1943 à septembre 1944, s.d.— Amicale des anciens Francs-tireurs et partisans de la main d’œuvre immigrée (FTP-MOI), Région Rhône-Alpes, Carmagnole Liberté, 1995.— Note de Frédéric Stévenot.— Mémoire des hommes.— Mémorial Genweb.— Site Internet Geneanet.

Jean-Sébastien Chorin

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