Né le 27 juin 1876 à Vaux-Andigny (Aisne) ; abattu sommairement en septembre (peut-être le 2) 1944 ; marié ; peintre en bâtiment ; victime civile.

Louis Vignon, peintre âgé de trente ans domicilié à Vaux-Andigny, reconnut Fidèle Arsène Vignon qu’il présenta à la mairie de son domicile. Sa mère était Marie Zénaïde Divry, ménagère âgée de vingt-quatre ans, domicilié dans le même village. Il fut légitimé par le mariage de ses parents, célébré à Vaux-Andigny le 29 décembre 1880.
Fidèle Vignon arriva au 3e régiment du génie le 15 novembre 1897 pour y effectuer son service miilitaire. Il fut ensuite affecté au 1er régiment du génie, le 15 avril 1898, comme sapeur mineur. Il fut promu premier sapeur le 22 septembre suivant. Il fut transféré au 7e régiment du génie pour convenances personnelles, le 25 mai 1899. Embarqué à Marseille pour l’Algérie le 27 mai 1898, il passa au 18e escadron du train, 12e compagnie le 2 juin suivant. Le 1er août 1899, il devint soldat d’ordonnance. Envoyé en disponibilité le 27 septembre 1900, il obtint son certificat de bonne conduite.
Le 2 décembre 1901, il s’était établi à Ixelles (Belgique), à l’école professionnelle de décors. Il déménagea le 16 décembre suivant à Bruxelles, au 67 rue du Conseil. Il revint enfin à Vaux-Andigny le 4 juin 1902.
Le 18 avril 1906, Fidèle Vignon se maria dans la même commune avec Marie Célinie Émilie Lenglet.
Mobilisé à partir du 4 août 1914, il retrouva le 18e escadron du train le 1er avril 1917. Le 1er mai suivant, il passa au 5e, puis, le 1er juin 1917, au 2e escadron du train. Le 20 novembre 1917, il fut versé au 19e escadron du train, dans la mission française attachée à l’armée britannique (décision ministérielle 5885 3/11 du 29 sept. 1917). Il rejoignit le 4e escadron du train le 1er février 1918, puis le 2e le 2 octobre 1918. Il fut démobilisé le 3 février 1919, et déclara se retirer à Vaux-Andigny, rue de la Gare.
Le nom de Fidèle Vignon figure sur le monument aux morts de Vaux-Andigny. Il fut abattu par deux SS, parce qu’il s’était opposé au viol de sa fille. L’un des deux soldats portait l’inscription SS II-III sur sa veste.
Sources

SOURCES. Arch. Dép. Aisne, 1 R 2/485 (matr. 2047). — Site Internet : Généalogie Aisne. — État civil de Vaux-Andigny, 5Mi726 (acte n° 54).

Frédéric Stévenot

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