Né le 2 décembre 1885 au Mesnil-Théribus (Oise), massacré par des soldats allemands le 24 août 1944 à Neuilly-en-Thelle (Oise) ; ouvrier agricole.

Fils de Jean Chrysostome Warin, tabletier âgé de quarante-cinq ans, et de son épouse Hermine Ambroisine Debeaumont, tabletière âgée de trente-cinq ans, domiciliés au Mesnil, Léon Warin se maria à Neuville-Bosc (Oise) le 17 juin 1911 avec Angélique Louise Marie Loncle. le couple eut au moins trois enfants (en septembre 1923).
Au moment de son incorporation, Léon Warin était charretier à Hardivillers-en-Vexin, canton de Chaumont (Oise) ; il fut par la suite cultivateur. Ses parents vivaient alors à Fresneaux-Monchevreuil, dans le canton de Méru (Oise). Il fut ajourné, pour faiblesse. Il arriva au 45e régiment d’infanterie, à Laon, le 8 octobre 1907. Il fut placé dans la disponibilité le 25 septembre 1909, muni de son certificat de bonne conduite. Il déclara se retirer à Fresneaux-Montchevreuil.
Après son mariage, il s’installa le 5 mars 1912 à Neuville-Bosc. Le 25 février 1914, il était chez M. Deville, à Monneville (canton de Beauvais).
En novembre 1912, il fut condamné (puis amnistié) à une amende par le tribunal de première instance de Beauvais, pour chasse à l’aide d’engins prohibés. Les faits s’étaient produits le 27 octobre 1912.
Mobilisé au 51e régiment d’infanterie de Beauvais (20e compagnie), le 4 août 1914, Léon Warin fut affecté le lendemain au 251e régiment d’infanterie. Le 15 juillet 1918, il disparut à Cuisles, et présumé prisonnier. Le 6 octobre 1918, il était en effet au camp de Giessen. Après l’armistice, il arriva à Liège le 24 décembre 1918, et rejoignit son unité. Il fut démobilisé le 22 mars 1919.
Le 7 mai 1922, Léon Warin et sa famille étaient installés à Argenteuil (Seine-et-Oise, auj. Val-d’Oise), route de Saint-Gratien. Le 30 octobre de la même année, ils étaient revenus à Neuville-Bosc, avant de rejoindre Hénonville (canton de Méru), le 4 janvier 1924. Trois mois plus tard, le 22 avril, ils étaient à Senots (canton de Chaumont).
Le 4 février 1933, ils s’établirent au château de Chambly (Oise), avant d’arriver à Neuilly-en-Thelle (à une date inconnue).
Dans cette commune, le 23 août 1944, trois soldats allemands firent le simulacre de se rendre. Un gendarme de la brigade de Creil, réfugiée à Neuilly-en-Thelle, Omer Pillois, accompagné de quelques résistants, les ramena en cortège dans la rue principale au moment où trois chenillettes allemandes vinrent à passer. Les occupants armés de leurs mitraillettes abattirent le gendarme près de la mairie, puis en firent l’assaut arrêtant le secrétaire de mairie Jules Lollieron. Dépités de n’avoir pas trouvé les gendarmes, ils revinrent à la mairie avec deux ouvriers agricoles ramassés dans la cour de la ferme Braque, André Desportes et Fernand Duflots. Les soldats les adossèrent au mur de la salle des fêtes et exécutèrent les trois victimes.
Le lendemain 24août, les soldats allemands abattirent l’ouvrier agricole Léon Warin à l’entrée de la ferme où il venait travailler.
Son nom figure sur le monuments aux morts de Neuilly-en-Thelle ainsi que sur la plaque commémorative apposée sur la façade de la mairie. Il fut le cinquième massacré.
Léon Warin ne semble pas avoir été homologué ni reconnu « Mort pour la France » à titre militaire.


Neuilly-en-Thelle (Oise), 23-24 août 1944
Sources

SOURCES. Arch. dép. Oise, reg. matr, bureau de Beauvais, RP 943, matr. 1087. — Jean-Pierre Besse, Jean-Yves Bonnard, Rafles et massacres de l’été 44 dans l’Oise, CRDP Académie d’Amiens, CDDP Oise, 2012. — www.resistance60.fr. — Site Internet : Mémorial GenWeb. — État civil du Mesnil-Théribus, 3E401/49 (acte n° 35).

Frédéric Stévenot, Annie Pennetier

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