Né le 24 mars 1925 à Saint-Hilaire-la-Plaine (Creuse), abattu sommairement le 17 juillet 1944 à Cosnat, commune de Vidaillat (Creuse) ; résistant 1ère CFL. AS.

René Gabriel Vignane était le fils de Jean Lucien Vignane et de Virginie, Élise, Julienne Foussat. Ses parents s’étaient mariés le 30 décembre 1920 à Saint-Hilaire-la-Plaine. En 1944, célibataire, il était domicilié avec eux au lieu-dit Busselet, commune Saint-Hilaire-la-Plaine.
Au début du mois de juin 1944, avec la montée en puissance des maquis surtout à partir du 6 juin, le 1er bataillon CFL (Corps Francs de la Libération) de l’Armée secrète (AS) se constitua dans le secteur de Janaillat (Creuse). La 1ère compagnie (1ère CFL) commandée par le lieutenant Robert Undriener s’installa au hameau de Cosnat, commune de Vidaillat, où elle cantonna du début juin à la mi-juillet 1944. René Vignane, rejoignant le maquis, s’engagea alors dans cette compagnie. A la mi-juillet, des éléments de la brigade Jesser, une formation militaire allemande, composée d’éléments disparates de la Wehrmacht, des SS et de divers services de police, entra en Creuse pour organiser la répression contre les forces de la Résistance. L’une de ses unités opérant des opérations de ratissage dans le secteur de Bourganeuf (Creuse) eut un accrochage à La Pouge (Creuse) dans l’après-midi du 16 juillet avec des éléments de la 1ère CFL. Cette embuscade suivie d’un repli des maquisards permit à l’unité allemande de localiser en fin de journée, dans la commune de Vidaillat, et plus précisément au hameau de Cosnat, le lieu de repli et de repos de la 1ère compagnie franche du lieutenant Robert Undriener. Une opération de nuit fut aussitôt décidée par le commandement allemand. Surpris dans leur sommeil, les jeunes maquisards n’opposèrent qu’une faible résistance. Les troupes allemandes parvinrent à encercler une des granges. René Vignane fit partie des quatre jeunes maquisards qui périrent dans l’incendie de cette grange, incendie consécutif à l’attaque par fusillade et lancer de grenades.
Il obtint la mention Mort pour la France. Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Saint-Hilaire-la-Plaine. Il figure également, sur le monument commémoratif de Combeauvert (commune de Thauron, Creuse) au titre des morts du canton de Pontarion (Creuse) et sur le mémorial de la résistance creusoise à Guéret (Creuse).
Sources

SOURCES : Marc Parrotin Le temps du Maquis, Histoire de la Résistance en Creuse Ed. Verso 1984 et Mémorial de la Résistance creusoise Ed. Verso 2000 — Creuse Résistance, dossier Jean Geneton une semaine en enfer : celle du 16 juillet 1944 — Mémoire des Hommes — mémorial genweb — État civil.

Michel Thébault

Version imprimable