Né le 14 mars 1917 à Gueugnon (Saône-et-Loire), exécuté sommairement le 8 septembre 1944 à Autun ; mécanicien ; résistant des Francs-tireurs et partisans français (FTPF) et des Forces françaises de l’Intérieur (FFI).

Fils de Hippolyte Renard, ouvrier de forges, et de Eugénie Baraud, sans profession, Jean Renard s’était marié le 3 février 1940 au Creusot (Saône-et-Loire) avec Marie-Thérèse Antoinette Louise Janet. Il exerçait le métier de mécanicien.
Il entra dans la Résistance aux Francs-tireurs et partisans français (FTPF) du régiment Valmy. Le régiment Valmy prit part aux combats de la libération d’Autun.
Le vendredi 8 au matin, sans attendre les armées régulières qui approchaient, 4 bataillons du régiment se lancèrent sous la pluie à l’assaut de la ville d’Autun. L’attaque échoua et les allemands se vengèrent sur les résistants prisonniers qu’ils fusillèrent.
Le 10 septembre Autun était libérée par l’action conjuguée des FTP du régiment Valmy, des FFI du sud-ouest (colonne Schneider, Corps-franc Pommiès) et des maquis de Saône-et-Loire (Serge, Maurice, Socrate) renforcé par le 2e dragons du lieutenant-colonel Demetz, avant-garde de l’armée B du général de Lattre.
Jean Renard fut torturé et exécuté par l’ennemi en compagnie de sept autres résistants le 8 septembre 1944 dans l’enclos des Jardins du grand séminaire, rue de la Jambe de Bois, à Autun (Saône-et-Loire). Leur corps furent brûlés avec une grenade incendiaire.
L’acte de décès fut dressé le 20 septembre sur la déclaration de Laurent Lassalle, 37 ans, économe des Hospices. Il obtint la mention « Mort pour la France » portée sur l’acte de décès le 22 juin 1945 et fut homologué comme soldat des Forces françaises de l’intérieur (FFI) et "Déporté et interné résistant" (DIR), dossiers SHD GR 16 P 504906 et AC 21 P 139337 (non consultés).
Il reçut la Médaille de la Résistance à titre posthume par décret du 5 janvier 1959 (JO du 13/01/1959).
Son nom figure sur la plaque commémorative du 08/09/1944 rue de la Jambe de Bois, sur la plaque commémorative aux FFI contre le mur du cimetière, à Autun et sur le monument aux morts, à Gueugnon (Saône-et-Loire).
Sources

SOURCES : Journal de Saône-et-Loire, 11 septembre 2001 Trois jours de combats pour libérer la ville et Traces de mémoire, supplément au Journal de Saône-et-Loire du 31 août 2004.— Bataille d’Autun sur Internet.— Mémorial Genweb. — État civil.

Jean-Louis Ponnavoy

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