Né le 24 décembre 1923 à Blanzy (Saône-et-Loire), exécuté sommairement le 8 septembre 1944 à Autun (Saône-et-Loire) ; mineur ; résistant des Francs-tireurs et partisans français (FTPF) et des Forces françaises de l’Intérieur (FFI).

Charles Gabon était le fils de Jacques Claude et de Madeleine Pagès, sans profession. Il était célibataire et demeurait chez sa mère au lieu-dit "La Chassagne" à Blanzy (Saône-et Loire) où il travaillait comme mineur.
Il entra dans la Résistance aux Francs-tireurs et partisans français (FTPF) du régiment Valmy. Le régiment Valmy prit part aux combats de la libération d’Autun.
Le vendredi 8 au matin, sans attendre les armées régulières qui approchaient, 4 bataillons du régiment se lancèrent sous la pluie à l’assaut de la ville d’Autun. L’attaque échoua et les allemands se vengèrent sur les résistants prisonniers qu’ils fusillèrent. Vingt-sept hommes du bataillon Pietro furent massacrés dans les jardins de l’institution Saint-Lazare. Charles Gabon était parmi eux.
Le 10 septembre Autun était libérée par l’action conjuguée des FTP du régiment Valmy, des FFI du sud-ouest (colonne Schneider, Corps-franc Pommiès) et des maquis de Saône-et-Loire (Serge, Maurice, Socrate) renforcé par le 2e dragons du lieutenant-colonel Demetz, avant-garde de l’armée B du général de Lattre.
L’acte de décès fut dressé le 20 septembre 1944 sur la déclaration de Laurent Lassalle, économe des hospices d’Autun et transcrit le 21 décembre 1944 à Blanzy.
Il est inhumé dans le carré militaire au cimetière communal, à Blanzy (Saône-et-Loire).
Charles Gabon obtint la mention « Mort pour la France » portée sur l’acte de décès le 17 juin 1946.
Il fut homologué comme soldat des Forces françaises de l’Intérieur (FFI) et obtint le titre de Déporté et Interné résistant (DIR).
Son nom figure sur la plaque commémorative aux FFI, à Autun et sur le monument aux morts, à Blanzy (Saône-et-Loire).
Sources

SOURCES : Journal de Saône-et-Loire du 11 septembre 2001 Trois jours de combats pour libérer la ville et Traces de mémoire, supplément au journal de Saône-et-Loire du 31 août 2004.— Bataille d’Autun sur Internet.— Mémorial Genweb.— État civil (acte de décès).

Jean-Louis Ponnavoy

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