Né le 8 juin 1881 à Terrasson (Dordogne), massacré le 31 mars 1944 à Terrasson (Dordogne) ; retraité de la police parisienne ; victime civile.

Fils de Jean Faurie, cultivateur, alors âgé de 45 ans, et de son épouse Marguerite née Chabrelie, Henri (écrit avec un y sur son acte de naissance) Faurie décida de se porter volontaire pour accomplir ses obligations militaires. Il s’engagea pour trois ans à la mairie de Sarlat le 27 mars 1901 au titre des sapeurs-pompiers, puis il devint gardien de la paix dans la Police municipale de la Seine. Il résida successivement à Paris puis à Villeneuve-le-Roi avant de revenir en Dordogne pour sa retraite. Il était marié et père de deux enfants. Il acheta une maison en copropriété avec son beau-frère Étienne Michaudel à Terrasson, au hameau de la Tranche.
Le 30 mars, un détachement de la division Brehmer encercla et isola la commune de Terrasson. La Sipo-SD et l’état-major s’installèrent dans la Maison du Peuple, d’où la répression fut organisée avec le soutien de la Milice. Des patrouilles rayonnèrent dans les environs.
Le 31 mars en début d’après-midi, un détachement de soldats géorgiens du bataillon 799 arriva au hameau de la Tranche. Selon une enquête menée après-guerre, ils étaient commandés par deux officiers allemands, le capitaine Karl Rebing et son subordonné le docteur Rudolf Sebreicht. Les soldats trouvèrent un fusil de chasse et un revolver rouillé dans la maison d’Étienne Michaudel et Henri Faurie. Les deux hommes furent emmenés et la maison fut incendiée, ainsi que tout le hameau. Les soldats arrêtèrent également Paul Ferret dans les bois et Louis Bouzonie qui demeurait à Terrasson et passait par hasard à La Tranche.
Étienne Michaudel, Henri Faurie, Paul Ferret et Louis Bouzonie furent abattus vers 17h. Leurs corps furent découverts dans la maison incendiée par le fils d’Étienne Michaudel venu de Paris.
Henri Faurie a son nom inscrit sur le monument aux Morts de Terrasson et sur le monument 1939-1945 à Sarlat-la-Canéda. Une stèle fut érigée à Terrasson à la mémoire des quatre victimes.
Voir Terrasson (mars-juin 1944)
Sources

SOURCES : Guy Penaud, Les crimes de la division Brehmer, La traque des résistants et des juifs en Dordogne, Corrèze, Haute-Vienne (mars-avril 1944), Périgueux, Éditions La Lauze, 2004, p. 263-264, 273. — Guy Penaud, Histoire de la résistance en Périgord, Bordeaux, Éditions Sud-Ouest, p. 196-197, 218, 235-236, 302-307. — Paul Mons, La folie meurtrière de la division Brehmer, mars-avril 1944, Dordogne-Corrèze, Haute-Vienne, Brive-la-Gaillarde, Éditions Les Monédières, 2016, p. 118-127. — MémorialGenWeb. — Arch. Dép. Dordogne en ligne, acte de naissance et registre matricule.

Dominique Tantin

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