Né le 4 mai 1906 à Lignol (Morbihan), mort au combat le 23 janvier 1945 à Saint-Hippolyte (Haut-Rhin) ; militaire de carrière ; FFL.

SOURCE : Musée de l’Ordre de la Libération
Dans le cimetière de Lignol
Dans le cimetière de Lignol
Sur le monument aux morts de Lignol
Sur le monument aux morts de Lignol
SOURCE :
Photos Jean-Pierre et Jocelyne Husson
Louis Le Bastard était le fils de Joseph Le Bastard et de Marie Julienne Allanic, cultivateurs dans le bourg de Lignol (Morbihan). Il avait épousé le 3 février 1937 à Lignol, Marthe Joséphine Marie Morgant. Le couple avait un fils unique Loïc Le Bastard. Ce dernier, lieutenant-colonel, a été secrétaire général de la chancellerie de l’Ordre de la Libération de 1990 à 2013.

Après avoir effectué son service militaire au 10e Régiment de tirailleurs sénégalais au Levant, Louis Le Bastard s’engagea dans l’armée en 1928 et servit outre-mer au Tonkin puis en Afrique. En août 1940, chef de poste avec le grade d’adjudant à la frontière entre le Cameroun et le Gabon, il refusa la défaite et se rallia à la France libre avec ses hommes. Il participa à la campagne du Gabon au sein du 1er Régiment de tirailleurs du Cameroun (1er RTC), puis fut promu sous-lieutenant en décembre 1941 et affecté au 3e Bataillon de tirailleurs du Cameroun (3e RTC), devenu en 1942 le Bataillon de marche numéro 5 (BM5) engagé successivement en Syrie, puis en Égypte, puis intégré à la 2e brigade de la 1ère Division de la France libre (1ère DFL). Louis Le Bastard participa en particulier aux combats d’El Alamein et à la campagne de Tunisie à l’issue de laquelle il fut promu lieutenant en juin 1943. Il débarqua le 20 avril 1944 en Italie, où il fut blessé, puis le 16 août 1944 en Provence. Il participa aux combats de la libération de Toulon (Var), puis aux campagnes des Vosges et d’Alsace. Le 23 janvier 1945, alors qu’il il commandait une section de mitrailleuses engagée dans la réduction de la poche de Colmar (Haut-Rhin), il fut mortellement blessé par un obus à Saint-Hippolyte (Haut-Rhin), près de Sélestat (Bas-Rhin).
La transcription de son acte de décès en mairie de Lignol le 4 mai 1948, déclare que « Louis Marie Le Bastard, lieutenant d’Infanterie coloniale à la compagnie d’accompagnement du Bataillon de Marche numéro 5, immatriculé sous le numéro 1755 au bureau de recrutement, est décédé à un kilomètre au Sud de Saint-Hippolyte (Haut-Rhin) le 23 janvier 1945 à 12 heures - " Mort pour la France combattante " ».

Louis Le Bastard a obtenu la mention « Mort pour la France » et a été homologué FFL. Compagnon de la Libération à titre posthume par décret du 17 novembre 1945, titulaire de la Croix de guerre 1939-1945 avec deux citations et de la Médaille de la Résistance, il fut élevé au grade de chevalier de la Légion d’honneur.

À Lignol où il est inhumé et où une rue porte son nom de puis 1992, Louis Le Bastard figure sur la liste « Guerre 1939-1945 » du monument aux morts communal.
Sources

SOURCES : AVCC, Caen, AC 21 P 71 112. — SHD, Vincennes, GR 16 P 345 747. — Site Internet du Musée de l’Ordre de la Libération (photo). — État-civil, Lignol (acte de naissance et transcription de l’acte de décès).

Jean-Pierre Husson, Jocelyne Husson

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